JA n'a pas besoin de raconter à son correspondant le triste état des affaires à Genève puisque les conflits qui agitent et déchirent la République sont de notoriété publique. Il demande que les amis et collègues du correspondant aient pitié d'eux et ne permettent pas qu'un groupe de vauriens, dépourvus de tout sentiment religieux et moral, mais qui n'en exercent pas moins une grande fascination sur le peuple, détruise l'Église et la République. Il prie donc son correspondant et ses collègues de...
Minute autographe. Inédite. (L) Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.348)
Audivit hauddubie quo in
JA n'a pas besoin de raconter à son correspondant le triste état des affaires à Genève puisque les conflits qui agitent et déchirent la République sont de notoriété publique. Il demande que les amis et collègues du correspondant aient pitié d'eux et ne permettent pas qu'un groupe de vauriens, dépourvus de tout sentiment religieux et moral, mais qui n'en exercent pas moins une grande fascination sur le peuple, détruise l'Église et la République. Il prie donc son correspondant et ses collègues de faire part à leur magistrat du danger dans lequel verse Genève et de l'aide dont elle a besoin. Il remercie enfin le destinataire pour les dissertations érudites [Spicilegium triticeum (?)] qu'il lui a envoyées.
Adresse
[Zurich (?)]
Commentaire
La lettre ne fournit pas beaucoup de renseignements sur l'identité du destinataire: le fait que JA s'adresse à lui en l'appelant "frère en Christ" et en écrivant en latin fait penser à un pasteur de Suisse allemande. Il pourrait dès lors s'agir d'Ott. Par ailleurs la gravité avec laquelle JA relate les événements incite à placer l'envoi de cette lettre après l'affaire du "tamponnement" des canons, survenue à Genève le 03.07.1734. L'identité d'Ott serait alors confirmée puisque dans sa lettre du 04.07.1734, celui-ci annonce à JA qu'il vient de lui adresser son Spicilegium. Ces deux éléments nous font donc proposer Ott comme destinataire probable et après le 04.07.1734 comme date.