Appia a reçu la lettre que JA lui a envoyée ainsi que celles qui y étaient incluses et qu'il a transmises. Il espère recevoir au plus vite une lettre signée par ses collègues en faveur de son fils [Jean-Cyprien] et adressée à la direction de l'Église italienne de Genève. Il ne pourra pas l'expédier avant mardi prochain à cause de la poste qui ne part d'ici que le mardi. Il a bonne espérance néanmoins quant à l'issue heureuse de la démarche. La lettre écrite en faveur de [Louis-David] Jahier ne c...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.A.7
J'ai reçu depuis deux jours
Appia a reçu la lettre que JA lui a envoyée ainsi que celles qui y étaient incluses et qu'il a transmises. Il espère recevoir au plus vite une lettre signée par ses collègues en faveur de son fils [Jean-Cyprien] et adressée à la direction de l'Église italienne de Genève. Il ne pourra pas l'expédier avant mardi prochain à cause de la poste qui ne part d'ici que le mardi. Il a bonne espérance néanmoins quant à l'issue heureuse de la démarche. La lettre écrite en faveur de [Louis-David] Jahier ne concernait que les fonds attribués jusque là à Abraham Bastie et non pas la pension de [Nicolas] Clignet, sauf si l'on a rajouté ensuite, à l'insu des ministres, quelque chose à ce sujet. La lettre de [Jean-Jacques] Reinaudin qui a suivi n'était qu'en son nom propre, comme il l'a bien certifié lorsqu'il a rédigé la lettre du 30 août. Reinaudin a dit à Appia qu'il était juste que son fils eût une pension aussi. Cette démarche avait été suggérée par l'extrait d'une lettre de [Michel] Léger à Reinaudin qu'Appia transcrit. Dans cette lettre Léger déplore les initiatives prises par [Jacob] Perron qui s'avise de faire le maître et de disposer les choses à sa guise. C'est parce qu'il avait trouvé une place à [Laurent (?)] Bertin que, pour se glorifier, il voulait en faire autant avec le fils d'Appia en lui procurant celle laissée libre par Bertin lui-même. Si Appia, Reinaudin et les autres, avant d'adresser la demande à Lausanne, avaient demandé conseil à Léger, celui-ci les aurait dissuadé d'entreprendre une telle démarche qui s'est soldée effectivement par un refus. Il conseille à Appia d'adresser une demande à la direction italienne pour que celle-ci accorde à son fils qui la mérite la bourse que Bastie laissera vacante dans quelques mois. Il incite également Appia à écrire dans ce sens-là à JA. C'est pourquoi on a convaincu Appia d'accompagner son fils à Genève. Depuis lors, il a su quel était le véritable motif qui avait poussé Léger à écrire cette lettre: il était pressé par le jeune [Jean-Antoine] Signoret, neveu de l'expéditeur, pour le paiement de la somme considérable qu'il doit à sa belle-sœur, croyant favoriser la chose par ce moyen. Il n'a tout de même pas réussi puisque le jeune homme lui a dit que cela n'était pas son affaire et qu'il devait écrire lui-même à Appia. Voyant enfin qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, Léger s'est rebiffé contre Appia et lui a fait obtenir l'exclusion. Jean Turin, à qui JA avait fait tant de bien, vient de mourir et laisse dans la misère une nombreuse famille qu'on n'a pas les moyens de secourir.
Adresse
Genève
Commentaire
Avec l'extrait d'une lettre de Michel Léger à Jean-Jacques Reinaudin, datée du 28.08.1733.