25 Lettres

Lettre 4650 de Cyprien Appia à Jean-Alphonse Turrettini

Saint-Jean 21.06.1734

J'ai reçu depuis deux jours

Appia a reçu la lettre que JA lui a envoyée ainsi que celles qui y étaient incluses et qu'il a transmises. Il espère recevoir au plus vite une lettre signée par ses collègues en faveur de son fils [Jean-Cyprien] et adressée à la direction de l'Église italienne de Genève. Il ne pourra pas l'expédier avant mardi prochain à cause de la poste qui ne part d'ici que le mardi. Il a bonne espérance néanmoins quant à l'issue heureuse de la démarche. La lettre écrite en faveur de [Louis-David] Jahier ne c...

page 1

0153_4650-1-2_ug73075_turrettini_file.jpg

page 2


0154_4650-3-4_ug73076_turrettini_file.jpg

Saint-Jean 21.06.1734


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.A.7


J'ai reçu depuis deux jours


Appia a reçu la lettre que JA lui a envoyée ainsi que celles qui y étaient incluses et qu'il a transmises. Il espère recevoir au plus vite une lettre signée par ses collègues en faveur de son fils [Jean-Cyprien] et adressée à la direction de l'Église italienne de Genève. Il ne pourra pas l'expédier avant mardi prochain à cause de la poste qui ne part d'ici que le mardi. Il a bonne espérance néanmoins quant à l'issue heureuse de la démarche. La lettre écrite en faveur de [Louis-David] Jahier ne concernait que les fonds attribués jusque là à Abraham Bastie et non pas la pension de [Nicolas] Clignet, sauf si l'on a rajouté ensuite, à l'insu des ministres, quelque chose à ce sujet. La lettre de [Jean-Jacques] Reinaudin qui a suivi n'était qu'en son nom propre, comme il l'a bien certifié lorsqu'il a rédigé la lettre du 30 août. Reinaudin a dit à Appia qu'il était juste que son fils eût une pension aussi. Cette démarche avait été suggérée par l'extrait d'une lettre de [Michel] Léger à Reinaudin qu'Appia transcrit. Dans cette lettre Léger déplore les initiatives prises par [Jacob] Perron qui s'avise de faire le maître et de disposer les choses à sa guise. C'est parce qu'il avait trouvé une place à [Laurent (?)] Bertin que, pour se glorifier, il voulait en faire autant avec le fils d'Appia en lui procurant celle laissée libre par Bertin lui-même. Si Appia, Reinaudin et les autres, avant d'adresser la demande à Lausanne, avaient demandé conseil à Léger, celui-ci les aurait dissuadé d'entreprendre une telle démarche qui s'est soldée effectivement par un refus. Il conseille à Appia d'adresser une demande à la direction italienne pour que celle-ci accorde à son fils qui la mérite la bourse que Bastie laissera vacante dans quelques mois. Il incite également Appia à écrire dans ce sens-là à JA. C'est pourquoi on a convaincu Appia d'accompagner son fils à Genève. Depuis lors, il a su quel était le véritable motif qui avait poussé Léger à écrire cette lettre: il était pressé par le jeune [Jean-Antoine] Signoret, neveu de l'expéditeur, pour le paiement de la somme considérable qu'il doit à sa belle-sœur, croyant favoriser la chose par ce moyen. Il n'a tout de même pas réussi puisque le jeune homme lui a dit que cela n'était pas son affaire et qu'il devait écrire lui-même à Appia. Voyant enfin qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, Léger s'est rebiffé contre Appia et lui a fait obtenir l'exclusion. Jean Turin, à qui JA avait fait tant de bien, vient de mourir et laisse dans la misère une nombreuse famille qu'on n'a pas les moyens de secourir.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Saint-Jean

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

page 1

0153_4650-1-2_ug73075_turrettini_file.jpg

page 2


0154_4650-3-4_ug73076_turrettini_file.jpg