Depuis Hanover dont
Turrettini n'a pas pu donner de ses nouvelles depuis Hanovre, puisqu'il n'a pas trouvé de poste sur son chemin. Ils [Jacob Vernet et lui-même] sont partis de cette ville le 31 et sont arrivés le lendemain à Brême. Ils avaient encore des provisions et ils ont acheté des œufs frais. Ils ont dormi très confortablement sur de la paille fraîche. À Brême, ils ont vu un banquier pour qui [Marc-André (?)] Sarasin leur avait donné une lettre. Ils lui ont demandé conseil pour trouver une bonne voiture mai...
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Lettre autographe, signée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.T.19
Turrettini n'a pas pu donner de ses nouvelles depuis Hanovre, puisqu'il n'a pas trouvé de poste sur son chemin. Ils [Jacob Vernet et lui-même] sont partis de cette ville le 31 et sont arrivés le lendemain à Brême. Ils avaient encore des provisions et ils ont acheté des œufs frais. Ils ont dormi très confortablement sur de la paille fraîche. À Brême, ils ont vu un banquier pour qui [Marc-André (?)] Sarasin leur avait donné une lettre. Ils lui ont demandé conseil pour trouver une bonne voiture mais il leur a dit qu'il fallait prendre des chariots de poste ordinaires car la poste a le privilège d'empêcher toutes les autres voitures de passer. Ils sont ainsi partis de Brême le lundi deux juin à midi; ils ont fait 10 lieues l'après-midi et 14 le lendemain; le quatrième jour, ils ont fait encore 4 ou 5 lieues jusqu'à l'endroit où ils se sont embarqués pour Groningue. Le voyage n'a pas été trop rude en chariot parce que la route circule plutôt en plaine et qu'elle est sans pierres. Le pays qu'ils ont traversé a beaucoup d'eau et se trouve presque tout en marais. Le temps a été bon, sans soleil ni pluie, ce qui a été un bien, puisque les chariots n'étaient pas couverts. Il aurait voulu que JA les vît dans ces étranges véhicules, tous les deux un verre de bière à la main, crachant quelques mots d'allemand qu'ils ont dû apprendre par nécessité en chemin. Une fois arrivés à Groningue, ils sont allés au cabaret mais [Jean I] Barbeyrac, qui avait su que des Genevois étaient arrivés, a voulu à tout prix qu'ils allassent loger chez lui. Ils ont fini par accepter, tant le logement qu'ils avaient trouvé, qui est pourtant le seul français, était peu engageant. Turrettini espère que son père ne sera pas fâché. Ils partiront d'ici au milieu de la semaine pour se rendre à Amsterdam où ils resteront une dizaine de jours environ; ils iront par la suite à La Haye. Il aimerait savoir de sa mère si elle veut qu'il lui fasse faire du chocolat et où. Il leur reste encore de l'argent de Francfort, 280 florins d'Empire mais il enverra bientôt à son père un décompte détaillé. Il envoie une lettre pour sa grand-mère [Louise Du Pan] et demande que l'on dise à [Jacques] Chenaud que plusieurs personnes, dont [François] Martel, [Jean-Pierre] de de Crousaz et Barbeyrac lui ont parlé de lui. Simon prie de faire savoir à sa femme qu'il se porte bien. Turrettini envoie une lettre pour son cousin.
[Genève]
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