Je reçûs hier
JA a reçu la veille la lettre de son correspondant. Il ne pensait pas lui répondre aussitôt et le déranger une nouvelle fois. Le fait est qu'il est affligé de la publication par [Michel] Léger d'un mémoire, qu'il vient de voir, contenant toutes les pièces les plus injurieuses et les plus infamantes contre ceux qui s'étaient plaints de sa distribution et en particulier contre Cyprien Appia. JA a été très surpris de cette publication puisque tant le Conseil de Genève que la Compagnie avaient à plu...
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Minute autographe. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.12.12
JA a reçu la veille la lettre de son correspondant. Il ne pensait pas lui répondre aussitôt et le déranger une nouvelle fois. Le fait est qu'il est affligé de la publication par [Michel] Léger d'un mémoire, qu'il vient de voir, contenant toutes les pièces les plus injurieuses et les plus infamantes contre ceux qui s'étaient plaints de sa distribution et en particulier contre Cyprien Appia. JA a été très surpris de cette publication puisque tant le Conseil de Genève que la Compagnie avaient à plusieurs reprises notifié à Léger qu'ils trouveraient très mauvais qu'il le fît. Quand l'affaire de la pension s'est terminée, la Compagnie lui a bien fait comprendre qu'il ne fallait plus revenir sur cette histoire et il promit de s'y tenir. Il a reçu par la suite les lettres d'Appia et a fait mine de se réconcilier avec lui jusqu'à lui faire comprendre qu'il s'employerait pour son fils [Daniel-Isaac Appia]. Mais on voit maintenant en quelle considération il faut tenir sa parole.
[Genève (?)]
Minute incomplète. Il n'y a pas beaucoup d'indices qui permettent d'identifier le destinataire. Nous faisons l'hypothèse qu'il puisse s'agir de David Sartoris dont les lettres 4298 et 4302 concernent le même thème abordé par celle-ci, à savoir le mémoire que Michel Léger avait fait imprimer contre certains pasteurs des Vallées vaudoises, dont en particulier Cyprien Appia. De ces trois lettres, seulement la 4302 est datée (10.11.1731); or, il nous semble qu'elle est la dernière du point de vue chronologique, la première étant la 4298 par laquelle JA informe Sartoris qu'il vient de prendre connaissance du mémoire de Léger qu'il joint vraisemblablement à sa missive (dont on n'a que la première partie). Or, le Conseil se penche pour la première fois sur l'affaire dans sa séance du 02.11.1731, dans laquelle on fait état d'une lettre que Sartoris a envoyée au premier syndic le jour même pour l'informer du mémoire de Léger (voir RC Copie 230, f.393). Ceci implique que la lettre de JA à Sartoris, de même que celle par laquelle Sartoris y répond (4298), sont antérieures à cette date. Le rôle joué par JA dans cette affaire est confirmé aussi par la lettre de Cyprien Appia du 28.07.1732.
Genève
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