Marie Le Clerc envoie à JA les deux derniers commentaires sur l'Ancien Testament faits par son mari [Libri hagiographi et Prophetæ] ; il est triste que son cher mari, qui a toujours considéré ce travail comme son ouvrage favori, n'ait pas pu le terminer. La préface est de l'un des amis de Le Clerc et de JA [Jean I Barbeyrac] ; malheureusement il y a des fautes dans l'ouvrage à cause de l'ignorance du correcteur. La dissertation sur les prophètes était parmi les papiers de Le Clerc...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F) Bibliothèque de Genève, Ms fr 487 (f.328-329)
... i'ay remis à
Marie Le Clerc envoie à JA les deux derniers commentaires sur l'Ancien Testament faits par son mari [Libri hagiographi et Prophetæ] ; il est triste que son cher mari, qui a toujours considéré ce travail comme son ouvrage favori, n'ait pas pu le terminer. La préface est de l'un des amis de Le Clerc et de JA [Jean I Barbeyrac] ; malheureusement il y a des fautes dans l'ouvrage à cause de l'ignorance du correcteur. La dissertation sur les prophètes était parmi les papiers de Le Clerc qui l'avait traduite de l'anglais [Smith, Dissertatio de propheta et prophetis] et Barbeyrac, après l'avoir lue, a dit qu'il fallait la publier. L'expéditrice a cherché en vain d'autres dissertations qui, selon son mari, auraient dû se trouver dans les mêmes papiers mais sans résultats; il s'agit de celles sur Job, sur les Psaumes et sur le cantique des cantiques. Elle est attristée de voir son cher mari dans un tel état: la paralysie qu'il a eue quatre ans auparavant l'empêche de parler et affaiblit sa mémoire; il est complètement épuisé même s'il ne souffre pas. Son état est bien triste mais il faut dire que, quand il parle de Dieu, de la beauté et de la sainteté de la religion, il le fait dans des termes qui feraient croire qu'il n'est point malade. Il faut penser, comme l'a remarqué quelqu'un qui l'a entendu parler de cela, que ces idées étaient très fortement imprimées dans son esprit.
Adresse
Genève
Commentaire
Le millésime est fourni par la réponse de JA, datée du 30.08.1731. Par ailleurs la lettre de Bennelle du 29.06.1731, qui annonce celle de Marie Le Clerc, confirme la datation.