Eynard écrit en faveur des Églises vaudoises établies en Allemagne; elles sont financées par l'Angleterre, mais les versements sont effectués avec un tel retard que ces gens-là en pâtissent beaucoup. Certains en viennent même à envisager la possibilité d'aller ailleurs; son correspondant pourra en voir le détail dans la lettre ci-jointe. Il en a parlé à Madame la raugrave [Amelie Élisabeth de Wittelsbach] qui, proche de la reine d'Angleterre [Caroline Wilhelmina], s'est engagée à lui écrire rapi...
Lettre autographe, signée. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.9
Budé, Lettres, II, p.50-53.
Permettez que
Eynard écrit en faveur des Églises vaudoises établies en Allemagne; elles sont financées par l'Angleterre, mais les versements sont effectués avec un tel retard que ces gens-là en pâtissent beaucoup. Certains en viennent même à envisager la possibilité d'aller ailleurs; son correspondant pourra en voir le détail dans la lettre ci-jointe. Il en a parlé à Madame la raugrave [Amelie Élisabeth de Wittelsbach] qui, proche de la reine d'Angleterre [Caroline Wilhelmina], s'est engagée à lui écrire rapidement à ce sujet. On pense aussi écrire à l'archevêque de Cantorbéry [Wake]. On estime pourtant qu'il serait bon que JA appuie ces démarches; il faudrait qu'il le fasse au plutôt, pour pouvoir profiter de la régence de la reine. Il ne sait pas si les Vaudois du Piémont sont payés plus rapidement que ceux d'Allemagne; quoi qu'il en soit, cette démarche les intéressera aussi. On garde toujours quelques espérances pour une Église en ville mais la révolution arrivée récemment dans la famille des comtes de Schönborn et les affaires importantes qui occupent la Cour de Vienne ont retardé la chose. Ils ont reçu une lettre de Du Plan, agent des Églises de France, auxquelles ils ont fait une donation comme celle de l'année passée. On l'avait déjà averti de ne pas faire connaître ouvertement la part prise par les pasteurs de Genève dans les initiatives pour leur faire parvenir des livres, mais il continue; cela pourrait irriter la Cour.
Adresse
[Genève]
Commentaire
La lettre accompagne celle de Resplendin du 22.08. 1729.