5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
265 1691 17.07.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 5
266 1691 17.07.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 2
267 1691 17.07.1691 de Diodati Renée (dite Madame Jouani) (1616-1697) 1
270 1691 24.07.1691 de Chamier Daniel II (1661-1698) 2
271 1691 24.07.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 3
272 1691 24.07.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 2
274 1691 31.07.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 5
275 1691 31.07.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 2
276 1691 31.07.1691 de Diodati Renée (dite Madame Jouani) (1616-1697) 3
279 1691 07.08.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 6
280 1691 07.08.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 4
281 1691 07.08.1691 de Diodati Renée (dite Madame Jouani) (1616-1697) 4
283 1691 14.08.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 3
284 1691 14.08.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 2
286 1691 17.08.1691 de Huet Gédéon (1654-1728) 2
287 1691 18.08.1691 de Verchère Jean-Marc 4
288 1691 21.08.1691 de Turrettini Bénédict II (1631-1707) 4
289 1691 21.08.1691 de Turrettini Marie I (1626-1697) 2
290 1691 21.08.1691 de Micheli du Crest Barthélemy (1630-1708) 1
292 1691 23.08.1691 de Tilly Blondel de (Madame) 2

Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728

Ex quo à latere

Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de...

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Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728


Lettre autographe, signée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.V.1


Ex quo à latere


Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de la foi catholique. De Turin, il est allé ensuite à Gênes, où il a admiré le port, les édifices, le marché florissant sans pourtant rien entendre concernant les Lettres. Il marque ses impressions sur ce qu'il visite dans un journal, étant particulièrement attentif à la situation des Lettres. En effet il a bien étudié l'opinion généralement reçue sur l'engourdissement des Italiens. Les hommes savants ne manquent pas mais ils restent cachés et ils meurent inconnus. Il en a trouvé à Milan qui professent librement et savamment la philosophie. Il en a rencontré un qui a beaucoup de livres français, anglais et hollandais. L'exemple des jésuites n'est pas spécialement efficace. Le jésuite Cattaneo avait enseigné par exemple que dans certains cas, il était permis de nier la vérité sans pour autant que cela fût un mensonge puisque la force des mots est supprimée par la république elle-même aussitôt qu'ils sont tournés en destruction de la république. Le père Orsi s'est récemment insurgé contre cette thèse dans un savant livre écrit en italien [Dissertazione dogmatica] qui fustige les casuistes qui corrompent la morale. Cela a déclenché une polémique non pas avec Cattaneo, déjà décédé, mais avec un de ses amis [Diano] qui a fait une allégation en sa faveur. Une autre querelle touche l'autorité de Flavius Josèphe qu'un jésuite [Calino] a rabaissée et que Biacca a rehaussée dans un livre érudit. Il semblerait qu'on ait retrouvé au Tessin le corps d'Augustin autour duquel il y avait eu une contestation et que maintenant un envoyé pontifical a attesté être tel. Le dernier écrit du docteur Sassi est approuvé par tout le monde. Celui-ci établit l'identité du corps et discute toutes les opinions contraires. La preuve principale alléguée est que, parmi ces reliques, manquent deux os dont l'un se trouve dans une ville d'Italie et l'autre en Angleterre. Ce docteur Sassi, bibliothécaire de l'Ambrosienne, est un homme érudit et modeste. Parmi les femmes, il y en a une qui excelle, la comtesse Borromea à laquelle Vernet a rendu visite deux fois, une fois avec Sassi et une autre avec un mathématicien. Vernet demande ensuite des nouvelles de la santé de JA qui se sera sûrement lassé de tous ces bavardages autour des miracles. À peine supportera-t-il de gaspiller son temps avec ces bagatelles alors que fermente son œuvre excellente sur l'interprétation de l'Écriture et que d'autres sont en chantier.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Milan

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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