Lettre 3818 de Jean Tronchin Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.T.12

On ne peut estre... plus

Tronchin est très touché par la mort du professeur [Samuel] Turrettini; c'est une perte irréparable et sa douleur est grande. C'était, comme le dit JA, un homme excellent, qui avait beaucoup de talents et d'excellentes qualités de cœur. Ses enfants [Antoine, Charles, François-Jean II] sont à plaindre, mais Tronchin se fait beaucoup de souci pour JA lui-même dont il connaît la tendresse qui le liait au défunt. Il le supplie de ne pas se laisser gagner par une douleur au demeurant bien légitime. Il plaint aussi beaucoup le frère [François-Jean I] du défunt, qui lui était très proche. Il fera tout ce qui lui est possible pour les pauvres enfants. Tronchin et son neveu [Pierre] exécuteront au mieux la commission de JA; ils auraient acheté les chevaux du défunt [Daniel Martine], mais ce n'est pas ce qu'il faut à JA; ils achèteront seulement quelque chose de bien convenable. Tronchin a été très affecté par cette perte; il est l'exécuteur testamentaire. Martine a laissé à la Bibliothèque de Genève le portrait que le roi [Louis XV] lui a destiné pour les très longs services qu'il a rendus au landgrave [Karl VIII de Hesse-Kassel] auprès de la Cour de France. Si Tronchin avait pu faire employer l'argent de ce portrait en livres, il l'aurait fait mais c'était impossible. Il se réjouit de la bonne santé de [Jean-Robert] Chouet.

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