Polier a reçu, par Tavel, les thèses de JA [Disputatio, pars quinta, 1726] et l'en remercie beaucoup; son correspondant a traité la question des faux miracles des magiciens d'Égypte de telle manière qu'on ne peut pas ne pas être d'accord avec lui. [... manuscrit déchiré] Des trois messieurs qu'il croyait les plus aptes à remplir l'emploi, aucun n'a accepté la condition à Genève qu'il leur proposait soit pour une question de compétences, (ils ne se sentent pas assez forts en belles-...
Lettre autographe, signée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.P.28
J'ay reçeu avec autant
Polier a reçu, par Tavel, les thèses de JA [Disputatio, pars quinta, 1726] et l'en remercie beaucoup; son correspondant a traité la question des faux miracles des magiciens d'Égypte de telle manière qu'on ne peut pas ne pas être d'accord avec lui. [... manuscrit déchiré] Des trois messieurs qu'il croyait les plus aptes à remplir l'emploi, aucun n'a accepté la condition à Genève qu'il leur proposait soit pour une question de compétences, (ils ne se sentent pas assez forts en belles-lettres pour suivre ce que le professeur de Genève fait faire à ses élèves), soit pour des questions de famille, tel Perey, qui aurait pu accepter si son père n'avait pas été à l'article de la mort. Il aurait par ailleurs besoin de gages plus conséquents car il ne dispose que de peu de choses. Il a reçu, il y a quelque temps, une lettre de [Jean I] Barbeyrac qui demandait des nouvelles de JA, mais entre-temps il a sûrement dû en recevoir. Il reçoit souvent des lettres de [Jean-Pierre] de Crousaz de Kassel; il semble très satisfait de sa condition et dit beaucoup de bien du prince dont il a la charge [Friedrich de Hesse-Kassel]. L'Université de Marbourg a prié ce jeune prince d'agréer le titre de recteur et [Johann Sigismund] Kirchmeyer a écrit à ce propos à de Crousaz une lettre des plus flatteuses; il se propose de se rendre avec le prince six mois ou un an dans cette université.
Adresse
[Genève]
Commentaire
Lettre très abîmée. L'allusion aux thèses que JA fit soutenir en novembre 1726 permet de rétablir le millésime.