Lettre 3655 de Daniel Taxil à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.T.1

J'ay eu lhonneur de parler

Plusieurs fois, Taxil a dit, au café public de Genève, qu'il voulait parler à JA pour lui exposer certains doutes concernant la morale qu'il prêche. Il n'a pas étudié mais il a lu l'Écriture et a bonne mémoire. Il était dans le commerce de Genève comme plusieurs des parents de JA, mais il partage plutôt les sentiments de celui-ci. Il y a au contraire plusieurs bourgeois qui sont sommés de payer mais qui font la sourde oreille et prennent souvent le chemin de l'hôpital ou de leur maison, où ils sont à l'abri de la justice. Il a fait lui-même les frais du banqueroutier [Jean-Jacques] Le Fort. Le doute qui tracasse Taxil concerne le fait qu'à Genève, malgré ce qu'on lit dans l'Écriture, on ne croit pas à la réalité [de l'eucharistie]. Il transcrit plusieurs passages de l'Évangile, comme par exemple "je suis le pain descendu du ciel", "si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme" etc. Malgré l'Écriture, JA dit que ce n'est pas possible; et pourtant il croit à la Trinité. Il faut avoir une grande foi dans l'Écriture. La foi sans les œuvres est morte. JA ne doit pas s'arrêter à son ortographe, qui était déjà mauvaise quand celui-ci lui corrigeait ses thèmes publics au Collège.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre