Ott renseigne JA sur l'horrible affaire de Dresde. Un homme s'est rendu à la maison du pasteur Hahn, habillé comme un garde du roi de Pologne [August II], en demandant une audience. Le pasteur, qui était à table, estimant qu'il devait s'agir d'une ambassade du roi, se leva et l'amena dans la salle à manger. À un moment donné, l'homme, qui était en fait un jésuite, étouffa le ministre avec un lacet et le frappa, de surcroît, de deux coups dans le corps. Le gouverneur de la ville [Wackerbarth (?)]...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.O.4
Si nulla nunc filii
Ott renseigne JA sur l'horrible affaire de Dresde. Un homme s'est rendu à la maison du pasteur Hahn, habillé comme un garde du roi de Pologne [August II], en demandant une audience. Le pasteur, qui était à table, estimant qu'il devait s'agir d'une ambassade du roi, se leva et l'amena dans la salle à manger. À un moment donné, l'homme, qui était en fait un jésuite, étouffa le ministre avec un lacet et le frappa, de surcroît, de deux coups dans le corps. Le gouverneur de la ville [Wackerbarth (?)] et le Magistrat ont fait tout le possible pour calmer la foule et en effet Ott ne pense pas que le sang ait coulé. Un nouveau tumulte a eut lieu par la suite, les paysans ayant fait irruption dans la ville. C'est ainsi qu'un geste funeste a eu pour conséquence de véritables troubles qui peuvent encore dégénérer. Pour ce qui concerne l'affaire d'Udligenswil, les Cantons catholiques se sont réunis; on a d'abord examiné les raison de Lucerne. Quatre Cantons avaient demandé qu'on se soumît au pape [Benoît XIII] alors que le nonce [Passionei] avait répandu partout la bulle d'excommunication. Rien n'a été communiqué officiellement à Zurich sur cette affaire, mais plusieurs choses l'ont été par voie privée.