Lettre 3562 de Jacques II Eynard à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.9

Budé, Lettres, II, p.49-50.

Tant de preuves

Eynard présente à JA ses meilleurs vœux pour l'année qui commence et lui réitère toute l'estime et la reconnaissance qu'il a pour lui, en l'assurant qu'en Allemagne sa réputation est très bien établie ; Pritz en particulier l'estime beaucoup. Eynard le voit quelquefois; il avait des idées toutes fausses sur les réformés, attribuant à ceux d'aujourd'hui les sentiments les plus durs que les premiers Réformateurs ont eus sur les matières controversés avec les luthériens. Il a été très surpris d'apprendre que la situation avait changé et qu'à Genève en particulier on se trouvait dans des sentiments beaucoup plus modérés. C'est le seul ministre luthérien qu'Eynard fréquente; les autres ne sont pas très sociables et le seul avec lequel il aurait voulu se lier s'est brouillé avec Pritz et est soupçonné d'avoir des idées différentes des autres. Pritz ne fait plus ses fonctions depuis quelques semaines, à cause de maux de tête qui lui font perdre la mémoire et dont il a déjà souffert dans le passé. Sachant que cela lui ferait plaisir, Eynard lui a donné toutes les thèses De veritate religionis christianæ [Disputatio, pars prima-sexta, 1721-1723] et lui donnera aussi celles De veritate religionis judaïcæ et De necessitate revelationis. Toutefois Eynard ne s'en serait pas dessaisi lui-même s'il n'avait pas eu l'espoir de les récupérer en s'adressant aux anciens étudiants qui les avaient soutenues en leur offrant les siennes. Il espère que JA l'aidera s'il ne réussit pas entièrement dans son propos. [Antoine] Matthieu, le collègue d'Eynard, adresse ses respects à JA.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre