Eynard se réjouit de l'élection de [Jacques-Théodore] Le Clerc, qu'il estime beaucoup pour les qualités de son esprit et surtout de son cœur; il est aussi content qu'on dédommage [Louis II] Tronchin en lui donnant l'Église de Satigny. Il est mortifié de l'embarras causé à la Compagnie par [Robert (?)] Dunant; quant à la résolution que celle-ci a prise à la suite de cette affaire, il ne s'y intéresse guère puisque déjà auparavant il avait fait comprendre à ses parents qu'il ne voulait rien demand...
Lettre autographe, signée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.9
J'ay... la lettre obligeante
Eynard se réjouit de l'élection de [Jacques-Théodore] Le Clerc, qu'il estime beaucoup pour les qualités de son esprit et surtout de son cœur; il est aussi content qu'on dédommage [Louis II] Tronchin en lui donnant l'Église de Satigny. Il est mortifié de l'embarras causé à la Compagnie par [Robert (?)] Dunant; quant à la résolution que celle-ci a prise à la suite de cette affaire, il ne s'y intéresse guère puisque déjà auparavant il avait fait comprendre à ses parents qu'il ne voulait rien demander ni rien recevoir, ces démarches pouvant être interprétées par sa communauté comme un désir de la quitter et de retourner à Genève le plus tôt possible. [Antoine] Matthieu et lui remercient JA de l'attention qu'il a prêtée à la demande de l'Église naissante de Stuttgart; la générosité des seigneurs a été bien reçue et lui a fait quelque honneur dans le Consistoire. Pritz, qu'il a visité dernièrement, lui a dit ne pas posséder les thèses précédentes [Disputatio, pars prima-sexta, 1721-1723 (?)] aux deux [Disputatio, pars prima-secunda, 1724] que JA lui a envoyées; Eynard a promis de les lui donner. Il pense se les procurer en les demandant aux messieurs qui les ont soutenues et leur donner en échange certaines des siennes. Des gens de bon goût ont témoigné de l'empressement à les avoir. Faute de bonnes choses à envoyer à JA, il lui transmet un ouvrage singulier; il n'a pas pu voir la lettre écrite avant celle-ci, qui est aussi imprimée et a huit pages. L'auteur est un ministre de Poméranie et celui qui l'a faite imprimer et l'a préfacée un pasteur d'Ysembourg, à une lieue de Francfort. Cette lettre nuit beaucoup aux réformés auprès des luthériens; c'est pourquoi il l'a envoyée à [Antoine] Achard à Berlin pour que le Consistoire royale fasse taire ce poète. Depuis quelque temps, on a dans le voisinage un pasteur nommé [George (?)] Laurent, frère de celui qui a séjourné à Genève [Robert (?)]. Il lui a communiqué des remarques concernant le [Nouveau] Testament de de Beausobre et de Lenfant [Amsterdam, 1718].