JA se permet d'importuner son correspondant au sujet de l'une de ses proches parentes, [Susanne] Rolaz, veuve d'un ministre français mort depuis quelques années en Brandebourg [René La Charrière]. Le bien de son mari, dont elle a hérité, s'est trouvé placé entre les mains de quelques banquiers de Berlin qui ont mal géré leurs affaires. Le roi [Friedrich Wilhelm I] étant le principal créancier, il y a eu accord entre les autres pour faciliter le paiement d'une partie de ce qui lui était dû. La ve...
Minute autographe. Inédite. (F) Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.315 r°)
Je me fais touj.
JA se permet d'importuner son correspondant au sujet de l'une de ses proches parentes, [Susanne] Rolaz, veuve d'un ministre français mort depuis quelques années en Brandebourg [René La Charrière]. Le bien de son mari, dont elle a hérité, s'est trouvé placé entre les mains de quelques banquiers de Berlin qui ont mal géré leurs affaires. Le roi [Friedrich Wilhelm I] étant le principal créancier, il y a eu accord entre les autres pour faciliter le paiement d'une partie de ce qui lui était dû. La veuve, qui n'était pas présente, n'a pas été avertie et se trouve dès lors exclue de cette négociation. Elle ne peut donc jouir du même bénéfice que les autres. On a fait comprendre à la veuve qu'une lettre de recommandation de LL.EE. au roi pourrait lui faire obtenir justice. C'est pourquoi elle a rédigé une supplique à LL.EE., que JA joint ici avec la copie du testament.
Adresse
[Berne (?)]
Commentaire
Une lettre de Steiger du 27.09.1724 reprend la question ici abordée de la recommandation demandée en faveur de Madame La Charrière et pourrait ainsi constituer la réponse à notre lettre, qui serait alors du 22.09.1724, date de la lettre de JA à laquelle fait allusion le Bernois. Il n'est pourtant pas sûr que tel soit le cas, notamment parce que Steiger mentionne deux sujets censés avoir été abordés par son correspondant et qui sont absents de la nôtre. On peut dès lors faire l'hypothèse que ou bien notre minute s'adresse effectivement à Steiger et elle est incomplète ou bien qu'elle s'adresse à un autre personnage (peut-être Johannes Müller, indiqué par Steiger comme la personne à qui devrait s'adresser JA, étant donné son absence qui ne lui permet pas de donner suite à sa recommandation). Dans ce dernier cas, la lettre serait postérieure au 27.09.1724.