Lettre 3335 de Gilbert II Burnet à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (Ang)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 485 (f.250-251)

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Burnet envoie à JA deux exemplaires de l'histoire de son père [History of my time], l'un pour lui et l'autre pour la bibliothèque; il en fera de même quand le II^e volume paraîtra [1734], ce qui n'interviendra pas aussi vite que les gens le désirent. Il ne sera pas possible probablement de publier aussitôt la partie concernant les années les plus proches et dont les protagonistes sont encore vivants. Il apprécie tout spécialement la partie dans laquelle son père décrit les latitudinaires; il espère qu'une telle description sera en mesure d'inciter la nouvelle génération à suivre leur exemple, à savoir l'honnêteté, le savoir, le courage et la largeur d'esprit. Il est convaincu que, tant que le clergé n'aura pas suivi cette route, il n'y aura pas de progrès possible pour le christianisme. JA peut être considéré comme le chef de ce mouvement et ses disciples ont commencé un travail et donné un exemple qui, il l'espère, sera suivi en Angleterre aussi. Il a hâte de voir les dissertations sur la vérité de la religion chrétienne de JA [Disputatio, pars prima-sexta, 1721-1723] ; ces livres sont les plus recherchés en Angleterre. Il vient de sortir un ouvrage, qu'on suppose de Collins, pour renverser la vérité du christianisme [A Discourse]. Il décrit ensuite l'occasion qui a donné naissance à ce livre: Whiston, qui a la tête pleine de chimères, a publié l'année précédente un Essay, qui corrige le texte actuel de l'Ancien Testament. Il s'imagine que ce traité devrait démontrer que les citations des prophéties de l'Ancien Testament dans le Nouveau Testament sont littérales et n'ont qu'un seul sens. Il qualifie de rêve enthousiaste la supposition, qui fut celle, entre autres, de Grotius, qu'il y avait deux significations dans les prophéties, l'une concernant l'époque dans laquelle la prophétie a été prononcée et l'autre qui doit être référée au Messie. Pour prouver sa thèse, il affirme que le texte biblique a été corrompu vers la fin du premier siècle, se basant pour cela sur un passage de Justin Martyr. Il prétend restaurer le texte véritable. Collins renverse cette thèse et prétend montrer que la façon typique d'expliquer les prophéties, en se basant sur le livre insensé de Surenhuys [Tractatus], est ridicule.

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[Genève]

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Genève

Conservation

Genève

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