Lettre 2708 de Benjamin Chauvet de Masse Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.5

La lettre que vous

De Chauvet ainsi que ses sœurs [Jeanne de Drouet, Dorothée de Chambaud et Françoise de Martineau] ont appris avec beaucoup de tristesse le décès de la mère de JA, leur tante; le correspondant a perdu une très bonne mère et eux une très bonne tante. Pour ce qui concerne le testament, il est d'accord avec JA pour convenir qu'il faut tout régler de manière à ne laisser aucun doute pour l'avenir et prévenir toutes les contestations. Il suggère ainsi de commencer par la substitution faite par leur feue tante [Madelaine] de Pluviane. Ils ne demandent que ce qui est juste. Afin de pouvoir nommer à Genève quelqu'un qui s'occupe de leurs intérêts, ils aimeraient avoir le texte intégral du testament et de son codicille ainsi que les raisons pour lesquels JA pense qu'il pourrait y avoir à redire aux substitutions faites par la défunte. Ils prendront par ailleurs volontiers conseil du général [François de Langes de Montmirail] de Lubières que l'on attend dans le pays. Dans un PS, il ajoute qu'il faudrait que JA ainsi que le reste de la parenté partie prenante de l'héritage de Madame de Pluviane se fassent promptement représenter à Berlin si on veut résoudre rapidement l'affaire. Il y a des difficultés concernant la maison car le prix indiqué dans l'inventaire ne correspond pas au prix actuel, beaucoup plus modeste. La situation est la même à Berlin et à Bernau, où l'on vend à bas prix des maisons qui ont coûté beaucoup; à cette différence près qu'à Berlin il y a des marchands pour acheter à prix réduit, alors que tel n'est pas le cas à Bernau. Les maisons restent des années sans trouver preneur. De Chauvet aurait du reste l'intention d'aller s'installer à Berlin. Pour ce qui est des meubles et des nippes, il attend que JA lui fasse savoir sa volonté mais, dans ce cas aussi, il faut tenir compte que leur valeur n'est plus la même, l'usage les ayant dévalués. Si JA et les autres veulent leur part sur la base du prix indiqué dans l'inventaire, il faudra transporter ces choses à Berlin et procéder à une vente. Si l'état de de Chauvet le permettait, il préférerait les acheter plutôt que de savoir qu'ils passent dans une vente publique. Si on en arrive là, ce sera au nom de JA et des autres héritiers. Quand la succession de Madame de Pluviane sera réglée, il se rendra à Genève pour celle de sa tante.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre