43 Lettres

Lettre 2601 de Jean Rossières  à Jean-Alphonse Turrettini

Londres 20.06.1715 [09.06.1715 (v.s.)]

Je Reponds... à vostre

De Rossières a vendu les deux billets de la loterie de 1714, chacun d'une valeur de 20 livres, qui appartenaient à JA; puis il en a acheté 7 blancs qui ont coûté 9 livres pour un total de 63 livres. C'est le mieux qu'il ait pu faire, à l'avantage de son correspondant, étant donnée la baisse générale des valeurs que JA pourra constater en regardant ce que de Rossières lui indique ici. Il répond ensuite aux remarques que JA lui a faites dans sa lettre. Pour ce qui est de la Compagnie du Sud, il es...

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Londres 20.06.1715 [09.06.1715 (v.s.)]


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.1.IV


Je Reponds... à vostre


De Rossières a vendu les deux billets de la loterie de 1714, chacun d'une valeur de 20 livres, qui appartenaient à JA; puis il en a acheté 7 blancs qui ont coûté 9 livres pour un total de 63 livres. C'est le mieux qu'il ait pu faire, à l'avantage de son correspondant, étant donnée la baisse générale des valeurs que JA pourra constater en regardant ce que de Rossières lui indique ici. Il répond ensuite aux remarques que JA lui a faites dans sa lettre. Pour ce qui est de la Compagnie du Sud, il est normal que JA ait perdu l'intérêt qui lui était dû depuis la dernière répartition parce que c'est ce qui arrive à tous ceux qui vendent aussi bien de cette Compagnie que de celles des Indes et de la banque. C'est un usage admis à propos duquel il n'y a rien à dire. Ceux qui vendent à la veille de la fermeture des livres perdent tout l'intérêt des six derniers mois. Pour ce qui est de la banque, elle fait souvent la répartition sur la base de 4% mais cela peut parfois être moins. La dernière fois, elle l'a faite en réalité à 3? %. JA peut s'assurer de cela auprès des personnes de Genève qui en possèdent ici. Quand l'ordre de la dernière loterie sera expédié, de Rossières pourra lui envoyer un nouveau chargement puisque JA le souhaite. Mais il serait très inutile de le faire léguer par la femme de de Rossières puisque JA pourra les commander lui-même, tous ses fonds étant à son nom comme il peut bien l'imaginer. Toute opération doit être faite par lui ou sur procuration et si de Rossières venait à mourir, ses héritiers ne pourraient pas même percevoir les intérêts échus des fonds de JA, à moins d'une nouvelle procuration de sa part. Par ailleurs, pour que JA soit parfaitement tranquille sur ce sujet, il doit savoir qu'en Angleterre aucune veuve n'a de droit sur les biens de son défunt mari au préjudice de ses créanciers. Tout appartenant au mari, les créanciers sont toujours payés par préférence à l'épouse. Il est vrai qu'il avait fait signer à sa femme, il y a très longtemps et à la demande expresse du marquis [Henri] Du Quesne, un chargement pour lui. Mais de Rossières en ignorait à ce moment-là à peu près l'inutilité; s'il l'avait sue, il en aurait informé le marquis, comme il vient de le faire pour JA. De Rossières a acheté sept billets de la loterie de l'an passé pour JA et vendu les deux qui étaient bénéficiaires. Il se remboursera de 30 livres sur les revenus à venir de son correspondant. Il le renseigne ensuite sur la situation de son beau-père [Marc] Du Pan. Le comité doit faire aujourd'hui son rapport au Parlement sur les malversations du dernier ministère; on dit que plusieurs personnes seront arrêtées pour crime de haute trahison. Le Parlement est encore assemblé et demain on aura des nouvelles.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Londres

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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