Lettre 2580 de Gottfried Wilhelm Leibniz Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 487 (f.354-355)

Budé, Lettres, II, p.181-183.

L'honneur de votre

Leibniz a été heureux de constater la part que JA prenait à la révolution d'Angleterre; ils doivent se féliciter mutuellement de la tournure des événements. Il y a toute apparence que les mécontents seront minoritaires dans le nouveau Parlement; il ne faut pas croire que tous les mécontents soient des jacobites; beaucoup ne sont pas satisfaits parce qu'ils n'ont pas obtenu les charges qu'ils voulaient. Les malintentionnés font croire à un certain nombre de bourgeois et de gentilhommes de campagne que l'Église anglicane est en danger avec l'actuel gouvernement. Le roi [George I] ne fait pas de distinction entre tories et whigs mais distingue ceux qui ont été attachés au bon ministère de ceux qui l'étaient au mauvais. Certaines personnes avaient conseillé au roi d'acheter les suffrages lors des élections mais le roi s'y est refusé car il ne voulait pas corrompre le peuple; il est tout aussi soucieux de ses propres droits que de ceux d'autrui. Leibniz a été content de voir que Madame de Weiler, femme d'esprit et de mérite qu'il a souvent rencontrée à Vienne, se souvenait de lui. Il ne sait pas s'il passera en Angleterre; il souffre d'attaque d'arthrite et cet hiver ne lui a pas été favorable. Il a rencontré [Jean-Jacques I (?)] de Tournes qui lui a dit qu'il était peu probable que [Daniel] Le Clerc continue son Histoire de la médecine, ce qui serait pourtant très important. La médecine des humeurs a fait des progrès mais celles des parties nerveuses et de membranes demeure encore obscure et les remèdes fort incertains.

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[Genève]

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Genève

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Genève

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