Lettre 2512 de Louis Saurin à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 492 (f.215-216)

Souffrez que je vous

Saurin recommande à JA un jeune gentilhomme du Poitou, [Henry] Pyniot, qui se destine au saint ministère et s'en va à Genève parfaire sa formation; c'est quelqu'un qui devrait faire honneur à l'Académie. Saurin l'a détourné de son premier projet qui était d'aller à Utrecht; tout ce pays-là est infecté par le coccéianisme. Il demande à JA de lui indiquer le temps qu'il devra consacrer à la philosophie et à l'histoire avant de commencer les études théologiques; Saurin lui a conseillé de ne pas se précipiter pour passer de l'une à l'autre. Ses frères, qui veillent sur son éducation, partagent cet avis. Saurin est navré d'apprendre que la santé de JA est toujours mauvaise. Pour l'affaire dont son correspondant l'avait chargé, il a fait tout son possible pour l'amener à un bon résultat; de concert avec son collègue [Grostête] de La Mothe, il a exploré plusieurs voies qui ont été toutes sans succès. Le personnage en question [Delpech] est spécialement entêté et la discipline de l'Église anglicane, qui est la plus relâchée de toutes, ne songe qu'à flatter le clergé dont l'autorité est exorbitante. Saurin ne sait pas comment on a jugé à l'étranger le dernier livre de Clarke sur la trinité [The Scriptures Doctrine of the Trinity] qu'il lui a envoyé auparavant; en Angleterre, la Convocation (?) de l'Église de Saurin l'a condamné et la reine [Anne Stuart] lui a ôté son titre de chapelain ordinaire.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre