JA adresse à Zeller et à tous les siens ses vœux pour la nouvelle année. Il le félicite de la manière dont leurs conflits internes se sont apaisés; on ne cachait pas à Genève la préoccupation qu'on en éprouvait puisqu'on savait, par l'expérience de ce qui s'est passé en 1707, combien ces situations peuvent être dangereuses. Ce qui n'a pas été possible à Genève – c'est-à-dire résoudre ces conflits sans violence et sans recourir à des condamnations au bannissement – l'a été heureusement à Zurich,...
Minute autographe. Inédite. (L) Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.351)
Duo sunt, quae
JA adresse à Zeller et à tous les siens ses vœux pour la nouvelle année. Il le félicite de la manière dont leurs conflits internes se sont apaisés; on ne cachait pas à Genève la préoccupation qu'on en éprouvait puisqu'on savait, par l'expérience de ce qui s'est passé en 1707, combien ces situations peuvent être dangereuses. Ce qui n'a pas été possible à Genève – c'est-à-dire résoudre ces conflits sans violence et sans recourir à des condamnations au bannissement – l'a été heureusement à Zurich, par la grâce de Dieu. JA prie Dieu pour que cette paix soit perpétuelle et pour que l'autre paix (dont il est question dans leur voisinage) ne tarde pas trop. Il a reçu une lettre de l'illustre évêque de Salisbury [Gilbert I Burnet] qui félicite Zeller de sa nouvelle charge. Il a reçu les papiers que l'Église zurichoise lui avait transmis et l'en remercie; ils lui seront très utiles pour la nouvelle partie de son histoire [History of the Réformation, 1715, vol. IIIe]. Il a beaucoup apprécié la modération des anglicans au temps de la Réformation de même que celle des Zurichois comme Bullinger et Gwalter.
Adresse
[Zurich]
Commentaire
Le millésime est proposé sur la base de plusieurs éléments, à savoir l'allusion 1) à la nouvelle charge occupée par Zeller, qui avait été élu antistès en 1713 2) aux troubles qui avaient déchiré la ville de Zurich en 1713 et dont JA avait appris la fin par la lettre d'Ostervald du 20.12.1713 3) à un traité de paix dont JA souhaitait la signature prochaine et qui doit être le traité de Rastadt signé le 06.03.1714 par le roi de France et l'empereur. Quant au mois, on déduit qu'il s'agit de janvier par les vœux de bonne année qu'adresse JA à son correspondant.