Lettre 1857 de Gilbert I Burnet à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (Ang)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 485 (f.211-212)

Every letter of

Burnet a reçu les discours de JA [De scientiarum vanitate; De eruditionis et pietatis nexu; De studii emendandis] et les a lus avec beaucoup de plaisir; il en a admiré la solidité de jugement et l'ouverture d'esprit, qui sont du reste propres à tout ce que JA écrit. Il espère que les troubles à Neuchâtel ont pris fin et il a beaucoup de confiance dans le roi de Prusse [Friedrich I] qui devrait être un noble protecteur des personnes cultivées et modérées. Il a fait avancer la cause de la réunification des protestants, comme JA l'a aussi fait. Cette grande œuvre ne peut se réaliser qu'à condition d'accorder à tous les hommes une pleine liberté de conscience pour ce qui est des choses spéculatives. Il n'ose pas promettre à JA un quelconque soutien public dans cette grande entreprise, du moins tant que durera la guerre. Ils sont tellement divisés entre eux que pour le moment, il n'est pas possible d'envisager qu'ils puissent se mettre ensemble sur quoi que ce soit. Dodwell a empoisonné tout le monde avec ses mauvais principes construits à partir de l'idée monstrueuse de la négation de l'immortalité de l'âme. Il affirme que nous devenons mortels seulement par la grâce et que le pouvoir d'être immortel est transmis par le baptême conféré par un homme consacré par un évêque, condition pour que ce sacrement soit efficace. S'il est désavoué sur le point de l'immortalité de l'âme, il est en revanche suivi dans ses autres opinions concernant le baptême par les membres de la High Church, très éloignés de la Low Church. Le roi de Suède [Charles XII] a largement montré son zèle pour les luthériens; il faudrait l'amener à en avoir autant pour l'ensemble des intérêts protestants. C'est un grand prince et s'il pouvait se désengager de la guerre de Pologne et de Russie, il pourrait se consacrer davantage aux intérêts de l'Europe et de la religion. Il serait certainement convenable d'essayer de voir si des félicitations publiques pour ce qu'il a fait jusqu'à présent ne pourraient pas le conduire à poursuivre ce qu'il a si bien commencé. L'union avec les Cours de Prusse et de Hanovre peut avoir de bons effets. Quant à la Hollande, Burnet ne pense pas qu'il faille attendre quoi que ce soit de bon des Églises, mais en revanche il a de bons espoirs à l'égard des États. L'évêque de Worcester [William I Lloyd] est toujours imbu de ses idées sur l'Apocalypse et il est convaincu que la fin des temps est toute proche. Les camisards propagent leurs folies et leurs impostures, ils racontent des histoires qu'ils font passer pour vraies, du genre de celle selon laquelle un homme dans les Cévennes a résisté pendant un temps considérable dans le feu et en est sorti indemne. Une telle histoire est-elle racontée et crue à Genève aussi?

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

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Réception

Genève

Conservation

Genève

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