Lettre 1802 de Jean-Alphonse Turrettini Ă  Anonyme

Minute autographe. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.328)

On ne peut pas etre

JA est très sensible à la lettre que ses correspondants lui ont écrite ainsi qu'à celle de LL.EE. ; il en est aussi confus car il n'estime pas mériter de tels honneurs. Cela a été un très grand bonheur pour lui de pouvoir accueillir ses correspondants dans sa maison. Toute la ville leur a une obligation tangible puisque c'est grâce à eux que le calme est revenu. Il aurait exprimé plus tôt sa reconnaissance sans les promotions qui l'ont considérablement occupé et sans une fâcheuse indisposition qu'il a eue depuis. Il ne dit rien sur les affaires de la ville puisqu'il présume que la lettre du Magistrat genevois les a renseignés. Les esprits se calment chaque jour et tous reviennent à leur devoir alors que le Magistrat a repris son autorité, tout en agissant avec la plus grande douceur. Plusieurs des chefs sont venus faire acte de soumission; le premier [Jacob de Normandie], trop fier pour le faire, est maintenant isolé; il est venu faire un tour ici. Après Dieu, c'est aux correspondants qu'on est redevable de la tranquillité retrouvée.

Adresse

[Zurich]

Commentaire

JA logea chez lui les députés de Berne et de Zurich en 1707 et en 1734; l'allusion faite ici à de Normandie permet de déterminer qu'il s'agit de la députation de 1707. Cette même allusion permet également d'affiner la date; en effet on sait, par une lettre d'Ancillon du 20.06.1707, que de Normandie venait de partir pour Genève. Puisque JA écrit que de Normandie avait fait un tour à Genève, on peut supposer que notre lettre soit postérieure au 20.06.

Lieux

Émission

RĂ©ception

Zurich

Conservation

Genève

Cités dans la lettre