Pour ce qui concerne la situation ici, jamais il n'y a eu autant de concorde et de tranquillité que depuis qu'on a aboli la signature du Consensus. Il se peut d'ailleurs qu'on en ait écrit à l'endroit où vit le destinaire. JA ne doute pas que son correspondant et l'antistès [Klingler (?)], auquel il adresse ses salutations, ne donnent des conseils avisés, tant qu'il est impossible qu'ils jettent de l'huile sur le feu.
Minute autographe. Inédite. (L) Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.285 r°)
Ad nos qud attinet
Pour ce qui concerne la situation ici, jamais il n'y a eu autant de concorde et de tranquillité que depuis qu'on a aboli la signature du Consensus. Il se peut d'ailleurs qu'on en ait écrit à l'endroit où vit le destinaire. JA ne doute pas que son correspondant et l'antistès [Klingler (?)], auquel il adresse ses salutations, ne donnent des conseils avisés, tant qu'il est impossible qu'ils jettent de l'huile sur le feu.
Adresse
[Zurich (?)]
Commentaire
Minute incomplète. L'allusion à l'abolition à Genève de la signature du Consensus, présentée comme une chose déjà réalisée et qui ne fait plus de vagues, permet de faire l'hypothèse que la lettre soit postérieure au 25.10.1706, date de l'abolition de la signature obligatoire. Quant au destinataire, il doit s'agir d'un germanophone puisque JA écrit en latin. L'allusion à l'antistès auquel le correspondant doit transmettre les salutations du Genevois ne laisse comme alternative que Zurich et Bâle. Bâle nous semble à exclure puisque JA n'était en contact à l'époque qu'avec Werenfels et le ton de la lettre ne convient pas aux relations qui liaient les deux théologiens. Il est donc vraisemblable que le correspondant soit un Zurichois et notamment soit Johann Baptista Ott soit Hans Jakob I Hottinger. En effet nous avons en 1706 plusieurs lettres d'Ostervald à JA dans lesquelles le pasteur neuchâtelois incite son ami à écrire à Zurich à propos de ce qui s'est passé à Genève et suggère les noms d'Ott ou de Hottinger au sujet du Consensus (voir lettres du 10.07.1706; 14.07.1706 et 21.08.1706). Il est toutefois difficile de savoir auquel des théologiens zurichois JA a effectivement écrit; nous savons par la lettre 1729 qu'Ott avait écrit à JA pour lui transmettre une lettre de l'Électeur du Brandebourg; il se peut que notre minute en soit la réponse au cours de laquelle JA profiterait de l'occasion pour aborder la question du Consensus mais on n'a pas d'éléments pour valider cette hypothèse.