Lettre 1653 de Gabriel Bergier Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 485 (f.39-40)

Je me suis prévalu

Bergier, qui a tardé quelque peu à répondre à JA, le remercie des offres qu'il a faites à son neveu [Jean-Pierre Bergier de Pont] ; il lui avoue qu'il garde encore des doutes sur le choix du jeune homme de revenir aux études et il espère qu'il voudra remplir toutes les fonctions d'un étudiant en théologie. [Antoine (?)] Massia et Bergier feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que [Charles (?)] Vergnes puisse avoir quelque part au légat de leur ami commun décédé [Isnard du Terrier] ; le soin qu'a pris la Chambre des réfugiés à Berne de demander une copie vidimée du testament incite à la plus grande circonspection dans la distribution de ces legs; mais il faut reconnaître que Vergnes est un honnête homme. Bergier espère que JA aura toute la santé nécessaire pour achever son cours de théologie, donner une deuxième fois celui d'histoire ecclésiastique et répéter plusieurs fois les deux; il aimerait aussi que le Genevois publiât sa leçon inaugurale [De theologo veritatis et pacis studioso] et le thème qu'il a choisi pour cela devrait engager à le faire puisqu'il faut faire connaître la manière de joindre l'amour de la paix à celui de la vérité. Il aimerait aussi recevoir un plan général de son cours de théologie. Il lui donne par la suite des renseignements sur la dame à laquelle un ami de JA s'intéresse; il s'agit d'une personne qui a de l'esprit, du jugement, un penchant à la gaiété et à la plaisanterie qui n'excède jamais les bornes de la bienséance. Veuve avec quatre enfants qui ont hérité du père suffisamment pour mener une vie honnête, elle conviendrait parfaitement à l'ami de JA, même si Bergier avoue que ce serait une perte pour eux si elle laissait Lausanne.

Adresse

[Genève]

Commentaire

L'allusion au neveu de Bergier, Jean-Pierre Bergier de Pont, qui avait été recommandé à JA dans la lettre du 22.11.1705, permet d'établir le millésime. L'oraison inaugurale donnée par JA et mentionné par Bergier doit donc être celle du 01.12.1705, qui constitue ainsi le terminus a quo.

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre