29 Lettres

Lettre 1464 de Samuel Werenfels Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Bâle 17.03.1703

Scotus noster nunc

L'Écossais [Mac Gregory] se trouve actuellement dans une situation un peu meilleure grâce au subside qu'il a reçu de la part de l'ambassadeur [Aglionby] de la reine [Anne Stuart]. On a ajouté à son viatique l'argent que JA lui a destiné. Il faut dire qu'il s'agit de quelqu'un qui est dans un dénuement total. Il a écrit à l'ambassadeur pour que celui-ci lui fasse obtenir un prolongement de son séjour au Collège, ce qui ne devrait pas être difficile. Werenfels croit que les querelles de B[erne] so...

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Bâle 17.03.1703


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3


Scotus noster nunc


L'Écossais [Mac Gregory] se trouve actuellement dans une situation un peu meilleure grâce au subside qu'il a reçu de la part de l'ambassadeur [Aglionby] de la reine [Anne Stuart]. On a ajouté à son viatique l'argent que JA lui a destiné. Il faut dire qu'il s'agit de quelqu'un qui est dans un dénuement total. Il a écrit à l'ambassadeur pour que celui-ci lui fasse obtenir un prolongement de son séjour au Collège, ce qui ne devrait pas être difficile. Werenfels croit que les querelles de B[erne] sont assoupies mais il ne sait pas encore quel jugement a été prononcé par les magistrats. Il en est soulagé parce qu'il n'a pas été sans crainte. Il faut dire que le nombre d'hommes modérés n'est pas aussi grand ici qu'on pourrait le croire. Au lieu de nuire [à Jean-Frédéric I Ostervald], les clameurs de Zurich lui ont concilié la faveur du plus grand nombre. Le conflit a été suscité par la faction coccéienne; à Schaffhouse aussi, beaucoup imputent l'origine de la querelle aux partisans de Cocceius, comme le lui a appris un correspondant. Les théologiens bernois ont répondu à la lettre des Bâlois et ils n'ont apparemment pas apprécié les conseils de ceux-ci, comme ils l'ont fait savoir dans des termes assez durs. Werenfels transcrit un passage de cette lettre. Les théologiens bernois regrettent qu'une Église proche comme celle de Bâle se soit détachée de l'ancienne foi et, comme celles de France, ait versé non seulement dans l'universalisme mais aussi et surtout dans l'arminianisme, avec tous les maux que cela entraine. Il y a des Églises aujourd'hui qui ne font plus de cas de la Confession helvétique ni de la Formula Consensus; les théologiens bernois remettent cette triste situation entre les mains des Illustres seigneurs de la Suisse réformée et c'est sur cela qu'ils saluent les frères bâlois. Que pense JA de cette formule finale? Werenfels sait qui a écrit à Genève en faveur de l'Écossais; c'est un honnête homme et il l'a fait avec les meilleures intentions. Mais il croit savoir qu'il a fait mention de lui dans cette lettre, alors que Werenfels ne l'a pas chargé de quoi que ce soit. Il félicite JA et [Louis I] Tronchin d'avoir été reçus par la Société anglicane. Il a envoyé ces jours-ci à A.N.N. cet écrit sur la justification; s'il est d'accord avec lui, Werenfels l'enverra à un ami à Berne. Il rappelle à JA la promesse que celui-ci lui a faite de lui transmettre la lettre que la Vénérable Compagnie de Genève a écrite à Berlin; il se réjouit des efforts que Genève fait pour la réconciliation. Il est aussi content d'apprendre l'état florissant de la Bibliothèque genevoise; dommage qu'on ne puisse pas en dire autant de celle de Bâle. Il joint à cette lettre quelques-unes de ses bagatelles poétiques qui touchent au livre récemment imprimé [?].

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Bâle

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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