Madaillan n'a pas pu répondre tout de suite à ce que JA lui avait envoyé le matin par son valet mais il y avait du monde chez lui. Il le remercie sincèrement de toute la bonté et de toute la charité dont il a fait preuve à son égard. Quand il avait reçu à Paris ses offres généreuses, il les avait acceptées compte tenu de la conjoncture dans laquelle il se trouvait; il avait cru qu'il ne serait à la charge de personne. Mais depuis ce temps-là, on lui a fait comprendre, tant par des lettres que pa...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F) Bibliothèque de Genève, Ms fr 488 (f.134-135)
Je vous demande mile
Madaillan n'a pas pu répondre tout de suite à ce que JA lui avait envoyé le matin par son valet mais il y avait du monde chez lui. Il le remercie sincèrement de toute la bonté et de toute la charité dont il a fait preuve à son égard. Quand il avait reçu à Paris ses offres généreuses, il les avait acceptées compte tenu de la conjoncture dans laquelle il se trouvait; il avait cru qu'il ne serait à la charge de personne. Mais depuis ce temps-là, on lui a fait comprendre, tant par des lettres que par des conversations, que c'était avec beaucoup de peine qu'on lui donnait le secours qu'on lui avait laissé espérer; c'est du reste pour des raisons de méfiance qu'on ne lui avait donné l'argent à Paris qu'au moment où il s'était vu en état de partir. Et c'est aussi pour les mêmes raisons qu'on lui a écrit plusieurs fois que le négoce n'était pas très bon à Genève et que c'était pour cela qu'on ne pouvait pas le secourir de la façon que JA avait souhaitée, de crainte qu'il ne fût à la charge soit de JA lui-même soit de quelqu'un d'autre. Il a donc dû prendre d'autres mesures pour sa subsistance mais il ne peut en parler à JA tant que leur succès n'est pas assuré. Madaillan cherche moins à avoir de nouvelles obligations à l'égard de JA qu'à rendre les 200 livres qu'on lui a données sur son ordre.
Adresse
Genève
Commentaire
Cette lettre pourrait faire suite à la première que Madaillan a envoyée à JA à son retour à Genève, datée vraisemblablement du samedi 12.08.1702 (1430). Dans ce cas notre lettre serait du 15.08.1702 puisqu'elle a été écrite un mardi et le reste de la correspondance rend problématique de la dater plus tard (par exemple les mardis 22 ou 29).