Lettre 1165 de LĂ©onard Baulacre Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.B.14

Budé, Lettres, I, p.191-194.

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Baulacre envoie à JA la critique anonyme qui a été faite de son sermon [Sermon sur la charité (?)] ; bien qu'on tâche de persuader le public que l'auteur est un avocat de Paris, il s'agit en fait du curé de Confignon [Benoît de Pontverre] qui l'aurait imprimé à Chambéry. Plusieurs raisons le donnent à penser, comme la proximité avec Genève que l'auteur laisse apparaître, le trop de cas qu'il fait de la conversion de Genève et, surtout, le fait que certains des amis intimes du curé en ont vu le manuscrit. Il s'imagine que si Genève redevenait catholique, on irait chercher dans les alentours les ecclésiastiques pour les pourvoir des meilleurs bénéfices. Le seul doute sur cette attribution savoyarde concerne l'excès de louange dont la France est gratifiée dans le pamphlet alors qu'on sait qu'en Savoie si on loue trop le roi de France on perd son emploi; mais cela s'explique par le fait que le curé de Confignon serait sur le point d'obtenir une charge dans le Pays de Gex. Baulacre dissuade JA de répondre personnellement à cette critique et lui suggère, au cas où ses parents et ses proches le pousseraient à le faire, d'en charger Vincent [III]. Le curé prétend prouver dans ses sermons la transsubstantiation par la tapisserie de la pièce où Jésus communia et estime, que, mise à part Genève, toutes les autres religions jusqu'à la grecque et la juive croient à la présence réelle.

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