Lettre 1105 de Fulgence Bellegarde Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.F.11

Il y a quelques iours que

L'expéditeur a reçu le Sermon sur la charité de JA sur la charité et il l'a trouvé excellent; il l'a communiqué à ses amis qui en ont été tous charmés. Le Provincial, qui venait de Paris, l'a tellement admiré qu'il a voulu emporter la pièce avec lui comme quelque chose de fort rare et précieux. Quant à l'expéditeur, il trouve le sermon de JA le plus satisfaisant de tous ceux qu'il a lus sur ce sujet; la conclusion même, quelque désavantageuse qu'elle puisse paraître pour les catholiques, est en réalité très juste et placée fort à propos dans la bouche d'un réformé. Il remercie tous les jours Dieu de vivre dans un pays où l'on ne fléchit pas le genou devant le redoutable tribunal du Saint-Office dont ni l'institution ni la pratique ne sont évangéliques. Quand sa rigueur sera modérée, alors il s'agira d'une bonne invention de politique dont les souverains pourront se servir en cas de troubles liés à la nouveauté dans les sentiments de la foi. C'est en qualité de prince temporel que le pontife romain l'emploie dans ses États et le recommande dans ceux de sa communion. On lui a rapporté qu'il s'est trouvé des gens de mauvais goût pour critiquer l'ouvrage de JA; c'est le propre des grands hommes d'essuyer beaucoup d'insultes. Il demande à avoir part à l'amitié de JA, quelques différends que soient leurs sentiments sur la religion. Il ne peut pas communiquer à son correspondant ses opinions sur le livre de Le Vassor [Traité de la manière d'examiner les différens de religion], car il ne l'a pas encore lu.

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[Genève]

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RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

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