Après avoir vu Lucques, l'expéditeur doit reconnaître que JA doit son mérite non seulement à Genève (comme il était porté à le croire auparavant) mais aussi à son ancienne patrie. Les deux ont de quoi former un grand homme. Ceux qui le connaissent, comme [Sybille-Catherine (?)] Calandrini, savent qu'il n'est pas enclin à louer facilement les gens qui lui sont inconnus et cela devrait donner davantage de crédibilité à ses impressions sur Lucques. Il a été d'abord frappé par les ressemblances avec...
Lettre autographe. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.10.I
Je suis faché
Après avoir vu Lucques, l'expéditeur doit reconnaître que JA doit son mérite non seulement à Genève (comme il était porté à le croire auparavant) mais aussi à son ancienne patrie. Les deux ont de quoi former un grand homme. Ceux qui le connaissent, comme [Sybille-Catherine (?)] Calandrini, savent qu'il n'est pas enclin à louer facilement les gens qui lui sont inconnus et cela devrait donner davantage de crédibilité à ses impressions sur Lucques. Il a été d'abord frappé par les ressemblances avec Genève: outre les trois portes, les femmes y sont également jolies, de même que les hommes, fort bien faits. La liberté à l'égard des unes et des autres est comparable à celle de France. Lucques est située au milieu d'une plaine peuplée, riche et fertile; les rues sont bien entretenues et il y a de belles maisons. Pour ce qui est du gouvernement, il a ou a eu la sagesse de ne pas vouloir recevoir ni inquisiteurs ni jésuites. Les familles Turrettini et Calandrini sont éteintes, alors que celles des Micheli, Burlamaqui et Diodati y comptent encore des branches.