Lettre 895 de Philippe Forneret Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.F.8

Budé, Lettres, II, p.62-64.

Je n'ai tant tardé

Forneret a tardé à donner de ses nouvelles à JA pour pouvoir le faire conjointement avec Baux. Celui-ci a appris avec plaisir les bontés de JA à l'égard de Forneret lui-même et Lenfant les a aussi beaucoup appréciées. Ce dernier a été très sensible aux sentiments que JA a voulu manifester à son égard. Il aurait du reste souhaité que les voyages du Genevois le portassent jusqu'à ces terres-ci. Forneret adresse ses salutations et ses remerciements à un certain nombre de personnes que JA fréquente. La lettre de recommandation de [Louis I] Tronchin à [François] Gautier a eu tout le succès escompté; peu de temps après, Messieurs de l'Académie de Lausanne adressèrent une réponse vigoureuse aux plaintes du Consistoire français de Berlin au sujet de la consécration de Forneret, faite sans en avoir au préalable demandé la permission à Berlin. Mais à l'arrivée de cette lettre, les choses étaient déjà pacifiées. À présent tout va bien pour Forneret, qui ne doit plus craindre les sourdes pratiques de gens qui lui en voulaient parce qu'ils en voulaient à ses amis et protecteurs. Ils n'ont pas réussi à lui nuire mais on n'est jamais en sûreté avec de telles personnes et Forneret ne serait pas mécontent de quitter le pays et de s'établir en Angleterre. Il a peur d'être envoyé soudainement dans une Église à la campagne, ce qui ne lui laisserait pas le temps d'étudier; pour le moment il aimerait pouvoir constituer un fond de prédications qui pourrait lui servir une fois appelé quelque part.

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Genève

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Genève

Cités dans la lettre