JA a rempli plus d'une fois ses auditeurs de joie avec ses sermons; Bibaud de Sausigny aurait voulu en demander un pour le lire avec [Henri] Bibaud mais louer JA et lui demander ses sermons sont des opérations délicates. On bat aux champs, les troupes sont en mouvement, il y a un grand déploiement de vaisseaux de guerre sur toutes les côtes, de l'océan, de la Baltique, de la Méditerrannée, qui n'attendent qu'un signal pour commencer. Bibaud a l'intention de se rendre à Genève d'ici peu; en atten...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.S.11
Je vous ay donné
JA a rempli plus d'une fois ses auditeurs de joie avec ses sermons; Bibaud de Sausigny aurait voulu en demander un pour le lire avec [Henri] Bibaud mais louer JA et lui demander ses sermons sont des opérations délicates. On bat aux champs, les troupes sont en mouvement, il y a un grand déploiement de vaisseaux de guerre sur toutes les côtes, de l'océan, de la Baltique, de la Méditerrannée, qui n'attendent qu'un signal pour commencer. Bibaud a l'intention de se rendre à Genève d'ici peu; en attendant, il lui demande deux grâces. La première de lui faire parvenir la copie de son manuscrit du vendredi aussitôt qu'il l'aura reçu; il pourra le passer à Colondre ou à quelqu'un d'autre pour qu'il le copie et puis le lui envoyer à Rolle par le même ordinaire; le lundi, JA aura plus de temps et son copiste davantage de loisir. La seconde grâce est que personne n'ait connaissance de la première, pas même [Antoine I] Léger ni [Jacques] Chenaud, ni les Bibaud. C'est un plaisir particulier qu'il veut avoir pour lui seul; les deux grâces sont du reste liées, il ne veut pas de l'une sans l'autre. Il en ajoute aussi une troisième, celle de payer lui-même le copiste.