Lettre 180 de Jean-Alphonse Turrettini à Bénédict II Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Ea.5.7

Je ne veux pas partir

À Lyon, JA a visité la Maison de Ville, qui devait être très belle avant l'incendie et dont il reste encore beaucoup de vestiges, et le couvent des Dames de Saint Pierre, grandiose et d'une beauté extraordinaire. Il a assisté à la prédication de fort bon sens d'un jésuite qui l'a assez satisfait et a visité la bibliothèque, très bien rangée mais dont le contenu (tant les livres que les manuscrits) ne présente pas d'intérêt particulier. On l'a interrogé sur sa profession et il s'en est bien tiré, comme s'il avait lu Hippocrate et Galien. L'opéra de Lyon, où il s'est rendu, n'est pas du même niveau que celui de Paris. Il l'a néanmoins goûté même s'il reconnaît que le machiniste n'était pas assez habile. Il a acheté un exemplaire de Don Quichotte qu'il a commencé à lire avec [Jean] Favre pour se distraire. Le dimanche soir, les messieurs ont été régalés par Huber [I] lors d'un dîner suivi d'une mascarade. Quant à lui, il a dîné le lundi en famille chez les Couvreu. Il va sans doute prendre de l'argent de [Jacques-François (?)] Fatio dès qu'il sera arrivé à Paris. Il n'a fait à Lyon aucune dépense particulière sauf pour les moyens de transport, soit 86 francs en tout. Si l'on compte le logement etc., on arrive à 150 francs. Il avait donc assez pour tout payer. Ils vont partir dans une heure, ce qui oblige JA à terminer cette lettre. Il embrasse et envoie ses salutations aux différents membres de sa famille. Il remercie avec confusion pour les confitures que Guiger lui a fait tenir.

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Genève

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RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre