Une prédication que Dautun a dû donner le dimanche précédent est cause du retard avec lequel il répond à la dernière lettre de JA. Il tient donc maintenant quelques propos sur la question que celui-ci lui avait proposée. Dautun a longuement pensé à l'exorde, sans rien trouver de satisfaisant, mais il en transcrit tout de même un qu'il a rédigé. Quant à l'ordre, il ne voudrait faire autre chose que proposer l'opinion que JA embrassera. Il faut que celui-ci pose bien l'état de la question et expli...
Lettre autographe, signée. Inédite. (F et L) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.D.3
J'aurois plutot
Une prédication que Dautun a dû donner le dimanche précédent est cause du retard avec lequel il répond à la dernière lettre de JA. Il tient donc maintenant quelques propos sur la question que celui-ci lui avait proposée. Dautun a longuement pensé à l'exorde, sans rien trouver de satisfaisant, mais il en transcrit tout de même un qu'il a rédigé. Quant à l'ordre, il ne voudrait faire autre chose que proposer l'opinion que JA embrassera. Il faut que celui-ci pose bien l'état de la question et explique tout ce qu'il peut y avoir d'obscur et d'équivoque dans les termes. Dautun lui donne par la suite trois arguments de la thèse qu'il soutiendra, à savoir que le courage consiste davantage dans le fait de supporter que dans celui d'attaquer. Puis il énonce deux objections qu'on pourrait soulever contre cette thèse; JA y répondra à sa manière. L'expéditeur lui conseille du reste de n'examiner la lettre qu'après avoir fait son travail.
Adresse
[Suisse]
Commentaire
Dans cette lettre Dautun reprend et développe la réponse à la question sur la nature du courage que JA avait dû lui poser dans une lettre non parvenue et à propos de laquelle il communique une première réaction dans sa lettre du 27.07.1686; c'est donc cette date qui constitue le terminus a quo. Puisque la question de JA était directement liée à la rédaction de ses thèses en philosophie, nous proposons comme terminus ad quem la date de la soutenance.