Crousaz Abraham de (1685-1766) Fils de Jean-Pierre*. Consacré à Lausanne en 1709, sous-diacre dès 1711. Privé du saint ministère et rayé des registres académiques en 1722 pour avoir refusé de signer le Consensus, avec, entre autres, Barthélemy Barnaud* et Antoine-Louis Curchod*. Rentré dans les rangs en 1723. Quand son père partit pour la Hollande en 1724, il occupa ad interim la chaire de philosophie laissée vacante par Jean-Pierre, dans l’espoir d’en devenir par la suite le titulaire mais ne parvint pas à s’imposer, lors du concours en 1726, face à François-Frédéric Treytorrens. D’après Jean I Barbeyrac* (cf. lettre 3719), on savait depuis le début que les chances d’Abraham étaient modestes, malgré les efforts de ses amis pour lui faire gagner le concours. Recteur de l’Académie de Lausanne de 1733 à 1735. Nous signalons que les matricules de l’Académie de Gronigue (Album Studiosorum Academiæ Groninganæ, Groningen, 1915, p.172) enregistrent le 11 septembre 1724 l’inscription en philosophie d’un Abram de Crousaz ; or, il apparaît hautement improbable qu’il s’agisse du nôtre puisqu’on n’a aucun indice qui permette de dire qu’à cette époque-là il se trouvait en Hollande, alors que tout semble confirmer sa présence à Lausanne. Il pourrait s’agir d’une confusion entre le fils et le père, ce dernier arrivant effectivement en septembre 1724 à Groningue mais, bien entendu, en qualité d’enseignant et non d’étudiant (Jean-Pierre figure du reste à la p. 624 du même Album parmi les professeurs de l’Académie).

Vuilleumier, 3, p.699 et 712.