Lettre 4958 de Jean-Alphonse Turrettini à Anonyme

Minute autographe. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms Comp Past 36

Je ne vois auc.

JA ne voit pas de difficulté dans la manière dont son correspondant l'a consulté. Il faut obéir aux magistrats dans toutes les choses qui ne sont pas contraires aux commandements de Dieu; or, payer des tributs n'est pas contraire aux commandements divins, il s'ensuit donc qu'on doit leur obéir à ce propos, comme l'énonce très clairement le passage de saint Paul dans Rm 13,7. Cela signifie que si on introduit des marchandises de contrebande ou si on cherche des voies détournées pour éviter de payer des impôts on désobéit au prince. Il y a du reste une autre raison qui incite à payer son dû et c'est le fait que, si on n'honore pas cet impôt, on nuit aux fermiers des douanes en les privant de ce qui leur appartient et qu'ils ont acheté du prince. Et encore, en faisant de la contrebande, on porte atteinte aux autres marchands qui sont dans le même commerce. Les étrangers sont soumis aux mêmes lois dès qu'ils veulent exercer leur commerce. Les raisons d'intérêt qu'on peut opposer à ces principes ne sont d'aucun poids parce qu'elles autorisent ce que font les voleurs des grands chemins. Dire, de même, que les impôts sont excessifs n'est pas non plus une raison pour désobéir au prince, comme ce ne l'est pas le grand nombre de ceux qui se conduisent d'une autre manière. JA s'étend sur ces réflexions parce qu'il écrit à une personne éclairée.

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