5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
4854 1736 02.03.1736 de Rosset de Rochefort Marc-Benjamin (1672-1754) 2
4853 1736 23.02.1736 de Trey Auguste de (1683-1756) 2
4852 1736 22.02.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 2
4851 1736 21.02.1736 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4850 1736 17.02.1736 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 4
4849 1736 17.02.1736 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4848 1736 14.02.1736 à Erlach Hieronymus von (1667-1748) 2
4847 1736 09.02.1736 de Rosset de Rochefort Marc-Benjamin (1672-1754) 2
4846 1736 03.02.1736 de Rosset de Rochefort Jean-Alphonse (1709-1766) 2
4845 1736 02.02.1736 de Barnaud Barthélemy (1692-1747) 2
4844 1736 01.02.1736 de Ostervald Jean-Rodolphe II (1687-1763) 3
4843 1736 30.01.1736 de Pictet François II (1691-1742) 2
4842 1736 30.01.1736 de Perron Jacob (1676-?) 4
4841 1736 17.01.1736 de Ott Johann Baptista (1661-1742) 2
4840 1736 16.01.1736 de Bascoul Daniel (1676-ap.1736) 4
4839 1736 15.01.1736 de Rosset de Rochefort Marc-Benjamin (1672-1754) 2
4838 1736 08.01.1736 de Anonyme 14
4837 1736 07.01.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 3
4836 1736 03.01.1736 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4835 1735 29.12.1735 de Barnaud Barthélemy (1692-1747) 4

Lettre 4909 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Zurich 15.12.1736

J'ay eté veritablement

Escher a été véritablement affligé des dernières nouvelles que JA lui a envoyées et du tableau qu'il a peint de la situation. Les lettres du Conseil ont appris à peu près les mêmes choses, sinon qu'elles finissent en disant que tout ira bien. Escher commencerait à espérer si, dans leur proclamation, les membres du Deux-Cents avaient osé interdire positivement ces assemblées par Compagnies et Régiments qui s'autorisent du nom de la généralité. Mais ces assemblées sont des irrégularités qui ne son...

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Zurich 15.12.1736


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5

Budé, Lettres, II, p.35-38.


J'ay eté veritablement


Escher a été véritablement affligé des dernières nouvelles que JA lui a envoyées et du tableau qu'il a peint de la situation. Les lettres du Conseil ont appris à peu près les mêmes choses, sinon qu'elles finissent en disant que tout ira bien. Escher commencerait à espérer si, dans leur proclamation, les membres du Deux-Cents avaient osé interdire positivement ces assemblées par Compagnies et Régiments qui s'autorisent du nom de la généralité. Mais ces assemblées sont des irrégularités qui ne sont même pas souffertes dans les démocraties les plus dissolues et avec lesquelles aucun gouvernement ne peut subsister. Il faudrait faire comprendre aux honnêtes gens que leurs prérogatives ne seraient nullement mises en danger si ces assemblées étaient interdites; un homme qui sait penser devrait se faire un point d'honneur de ne pas vouloir être assujetti à la convocation du premier venu, surtout quand il voit de ses yeux des moyens légitimes de manifester ses griefs. Mais pour faire comprendre cela à la belle bourgeoisie genevoise, il faut une conduite sage de la part de tous ceux qui ne sont pas très bien vus par la généralité. Escher aimerait que JA se charge de demander à Rousset de publier un désaveu concernant les discours qu'il lui attribue dans le mémoire qu'il a fait paraître [Recueil historique d'actes] ; personne ne possède de copies des discours d'Escher et c'est donc une grande injustice qu'on lui a fait subir. Il laisse à JA le soin de préparer le texte de ce désaveu, puisqu'Escher n'ose pas le rédiger dans son français-allemand. Il a effectivement vu le dernier de ces malheureux écrits éristiques dans lequel on le fait parler. Il ne sait pas quoi dire puisqu'il ne garde aucune copie de ses lettres; il pense qu'il y a une faute, due soit à l'imprimeur soit à sa plume, quand il est question de "nos amis" puisqu'il faut lire évidemment "vos amis". Quant à son intervention au sujet du Mercure, il reconnaît qu'elle a été sollicitée par Vaudenet et ses amis mais, avant de prendre l'initiative, il a reçu l'aval de ses collègues et de plusieurs sages personnes de Genève. On vient de recevoir à Zurich une lettre du comte [Armand-Louis] de Marsay adressée aux Cantons de Berne et de Zurich dans laquelle il se déclare fort irrité contre [Louis] Le Fort et [Jean-Louis] Chouet et communique ce qu'il a écrit au Conseil de Genève; en même temps ils ont aussi reçu une dépêche de ce même Conseil qui doit être fort embarrassé d'une démarche si extraordinaire. Il y a d'excellentes choses dans la lettre imprimée de de Marsay mais il y en a d'autres qu'Escher ne comprend pas et dont il appréhende les effets. Ce qui le console, c'est qu'il est persuadé que l'intention du comte est bonne et qu'il croit que ceux qui lui ont suggéré cela connaissent à fond l'intérêt de la ville. Si les Conseils pouvaient prendre occasion de cela pour abolir entièrement les assemblées et les députations, cela pourrait ouvrir un beau champ pour pouvoir répondre avec dignité à de Marsay et même au roi [George II]. Escher ne sait pas si cette pensée a quelque pertinence et il la soumet aux lumières de JA. Quoi qu'il en soit, il faudrait d'abord convaincre la bourgeoisie. Ces lettres n'ont pas pu être lues au Conseil à Zurich puisqu'on est en plein cours de renouvellement du gouvernement.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Zurich

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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