5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
4874 1736 24.05.1736 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 8
4873 1736 22.05.1736 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4872 1736 22.05.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 1
4871 1736 21.05.1736 de Lavater Johann Jakob II (1694-1759) 3
4870 1736 20.05.1736 de Pesmes de Saint-Saphorin François-Louis de (1668-1737) 2
4869 1736 19.05.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 3
4868 1736 17.05.1736 de Trey Auguste de (1683-1756) 2
4867 1736 10.05.1736 de Ulrich Friedrich Salomon (1696-1754) 2
4866 1736 08.05.1736 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 4
4865 1736 16.04.1736 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 2
4864 1736 14.04.1736 de Beausobre Isaac de (1659-1738) 2
4863 1736 13.04.1736 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4862 1736 02.04.1736 à Schaub Lukas (1690-1758) 2
4861 1736 01.04.1736 de Barnaud Barthélemy (1692-1747) 2
4860 1736 29.03.1736 de Ruchat Abraham (1680-1750) 2
4859 1736 19.03.1736 à Thellusson Isaac (1690-1755) 2
4858 1736 17.03.1736 de Escher Johannes II (1665-1746) 2
4857 1736 17.03.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 3
4856 1736 13.03.1736 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4855 1736 07.03.1736 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 3

Lettre 4909 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Zurich 15.12.1736

J'ay eté veritablement

Escher a été véritablement affligé des dernières nouvelles que JA lui a envoyées et du tableau qu'il a peint de la situation. Les lettres du Conseil ont appris à peu près les mêmes choses, sinon qu'elles finissent en disant que tout ira bien. Escher commencerait à espérer si, dans leur proclamation, les membres du Deux-Cents avaient osé interdire positivement ces assemblées par Compagnies et Régiments qui s'autorisent du nom de la généralité. Mais ces assemblées sont des irrégularités qui ne son...

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Zurich 15.12.1736


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5

Budé, Lettres, II, p.35-38.


J'ay eté veritablement


Escher a été véritablement affligé des dernières nouvelles que JA lui a envoyées et du tableau qu'il a peint de la situation. Les lettres du Conseil ont appris à peu près les mêmes choses, sinon qu'elles finissent en disant que tout ira bien. Escher commencerait à espérer si, dans leur proclamation, les membres du Deux-Cents avaient osé interdire positivement ces assemblées par Compagnies et Régiments qui s'autorisent du nom de la généralité. Mais ces assemblées sont des irrégularités qui ne sont même pas souffertes dans les démocraties les plus dissolues et avec lesquelles aucun gouvernement ne peut subsister. Il faudrait faire comprendre aux honnêtes gens que leurs prérogatives ne seraient nullement mises en danger si ces assemblées étaient interdites; un homme qui sait penser devrait se faire un point d'honneur de ne pas vouloir être assujetti à la convocation du premier venu, surtout quand il voit de ses yeux des moyens légitimes de manifester ses griefs. Mais pour faire comprendre cela à la belle bourgeoisie genevoise, il faut une conduite sage de la part de tous ceux qui ne sont pas très bien vus par la généralité. Escher aimerait que JA se charge de demander à Rousset de publier un désaveu concernant les discours qu'il lui attribue dans le mémoire qu'il a fait paraître [Recueil historique d'actes] ; personne ne possède de copies des discours d'Escher et c'est donc une grande injustice qu'on lui a fait subir. Il laisse à JA le soin de préparer le texte de ce désaveu, puisqu'Escher n'ose pas le rédiger dans son français-allemand. Il a effectivement vu le dernier de ces malheureux écrits éristiques dans lequel on le fait parler. Il ne sait pas quoi dire puisqu'il ne garde aucune copie de ses lettres; il pense qu'il y a une faute, due soit à l'imprimeur soit à sa plume, quand il est question de "nos amis" puisqu'il faut lire évidemment "vos amis". Quant à son intervention au sujet du Mercure, il reconnaît qu'elle a été sollicitée par Vaudenet et ses amis mais, avant de prendre l'initiative, il a reçu l'aval de ses collègues et de plusieurs sages personnes de Genève. On vient de recevoir à Zurich une lettre du comte [Armand-Louis] de Marsay adressée aux Cantons de Berne et de Zurich dans laquelle il se déclare fort irrité contre [Louis] Le Fort et [Jean-Louis] Chouet et communique ce qu'il a écrit au Conseil de Genève; en même temps ils ont aussi reçu une dépêche de ce même Conseil qui doit être fort embarrassé d'une démarche si extraordinaire. Il y a d'excellentes choses dans la lettre imprimée de de Marsay mais il y en a d'autres qu'Escher ne comprend pas et dont il appréhende les effets. Ce qui le console, c'est qu'il est persuadé que l'intention du comte est bonne et qu'il croit que ceux qui lui ont suggéré cela connaissent à fond l'intérêt de la ville. Si les Conseils pouvaient prendre occasion de cela pour abolir entièrement les assemblées et les députations, cela pourrait ouvrir un beau champ pour pouvoir répondre avec dignité à de Marsay et même au roi [George II]. Escher ne sait pas si cette pensée a quelque pertinence et il la soumet aux lumières de JA. Quoi qu'il en soit, il faudrait d'abord convaincre la bourgeoisie. Ces lettres n'ont pas pu être lues au Conseil à Zurich puisqu'on est en plein cours de renouvellement du gouvernement.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Zurich

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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