5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
4935 1737 29.04.1737 de Appia Cyprien (1680/1682-1744) 2
4933 1737 18.04.1737 de Altmann Johann Georg (1695-1758) 1
4934 1737 18.04.1737 de Eynard Jacques II (1700-1773)
4932 1737 12.04.1737 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4931 1737 30.03.1737 de Donadoni Anton Maria (~1715-?) 3
4930 1737 29.03.1737 de Jahier Jean (1676-1750) 2
4929 1737 19.03.1737 de Du Plan de Ribot du Cayla Benjamin (1688-1763) 2
4928 1737 05.03.1737 à Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4927 1737 03.03.1737 de Appia Cyprien (1680/1682-1744) 2
4926 1737 02.03.1737 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 2
4925 1737 01.03.1737 de Barnaud Barthélemy (1692-1747) 2
4924 1737 27.02.1737 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4923 1737 23.02.1737 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 2
4922 1737 21.02.1737 de Gruner David (~1686-1764) 3
4921 1737 20.02.1737 de Escher Hans Kaspar II (1678-1762) 3
4920 1737 17.02.1737 de Erlach Hieronymus von (1667-1748) 3
4919 1737 14.02.1737 de Pictet François II (1691-1742) 2
4918 1737 13.02.1737 de Ott Johann Baptista (1661-1742) 2
4917 1737 31.01.1737 de Pesmes de Saint-Saphorin François-Louis de (1668-1737) 2
4916 1737 22.01.1737 à Schaub Lukas (1690-1758) 2

Lettre 4879 de Abraham Ruchat à Jean-Alphonse Turrettini

Lausanne 10.06.1736

J'ai recu avec toute

Ruchat remercie JA de lui avoir offert ses thèses sur les lois naturelles (pars secunda, 1736) ; c'est un sujet qui mérite toute l'attention et il a été ravi de constater qu'ils ont les mêmes sentiments sur la question. Dans son traité sur l'immortalité de l'âme, Sherlock polémique contre Locke à propos des idées innées; Ruchat considère cette dispute comme de la logomachie. En effet si les deux partis prenaient la peine de s'expliquer clairement, ils finiraient par tomber d'accord sur pr...

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Lausanne 10.06.1736


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.R.16


J'ai recu avec toute


Ruchat remercie JA de lui avoir offert ses thèses sur les lois naturelles (pars secunda, 1736) ; c'est un sujet qui mérite toute l'attention et il a été ravi de constater qu'ils ont les mêmes sentiments sur la question. Dans son traité sur l'immortalité de l'âme, Sherlock polémique contre Locke à propos des idées innées; Ruchat considère cette dispute comme de la logomachie. En effet si les deux partis prenaient la peine de s'expliquer clairement, ils finiraient par tomber d'accord sur presque tout. Par exemple, comme le fait remarquer fort bien JA, les vérités éternelles gravées dans notre âme ne doivent pas être comprises comme l'empreinte d'un cachet sur la cire; de même ceux qui nient l'existence des idées innées doivent bien avouer qu'il y a chez tous les hommes des notions communes ("scientiarum semina" comme les appelle JA avec les stoïciens) sans lesquelles il serait impossible 1) de raisonner sur quoi que ce soit 2) que les enfant apprennent à parler 3) que les hommes puissent s'entendre entre eux 4) et convenir de quoi que ce soit. Comme il ressort de l'exemple d'un aveugle qui, entendant prononcer les mots de couleur, blanc, noir etc., ne saurait absolument pas ce que le mot signifie. Ruchat envoie à JA l'une de ses thèses [De fide sanctorum Veteris Testamenti] ; il n'y a pas inclus la seconde car le candidat, Viret, l'a dédiée à la Compagnie des pasteurs de Genève. Ruchat est fâché que ces pièces soient si mal imprimées mais cela vient du fait qu'elles sont imprimées loin de Lausanne, comme le veulent LL.EE. de Berne qui prennent en charge les frais mais à condition que les bénéfices reviennent à leurs bourgeois. Il a corrigé à la plume les fautes de latin de la première mais n'a pas voulu mettre la main à la seconde parce qu'il aurait fallu trop barbouiller. Il y a quelques semaines, Ruchat a eu entre les mains le traité sur la manière d'expliquer l'Écriture qui vient en partie de JA [De Sacræ Scripturæ interpretandæ methodo] mais que celui-ci a désavoué. On lui a dit que c'était une compilation de ce que les disciples de JA ont retenu de ses leçons. C'est un ouvrage très mal imprimé et plein de fautes et c'est un grand dommage parce qu'il y a d'excellentes choses. On peut y reconnaître en partie la méthode, la netteté, la solidité et l'exactitude de JA. Ruchat incite son correspondant à publier lui-même l'ouvrage. On l'attend avec impatience car c'est un ouvrage d'autant plus nécessaire qu'on vit dans un siècle où chacun veut faire l'interprète de l'Écriture en s'y appliquant avec des mains sales.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Lausanne

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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