Lettre 4876 de Jean-Alphonse Turrettini à Hans Kaspar II Escher

Lettre autographe. Inédite. (F)
Zentralbibliothek (Zürich), FA v.Wyss III.102 (33)

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Escher reçoit toujours très aimablement les bagatelles que JA lui envoie; il a de bonnes intentions et le désir constant d'inspirer à ses auditeurs et à ses lecteurs l'amour de la religion et de la vertu; tout le reste ne lui semble pas très important. Cela ne vaut plus la peine de répondre à la question d'Escher concernant l'opportunité d'une lettre des Cantons à l'occasion du mémoire du comte [Armand-Louis] de Marsay puisque celle-ci ne verra pas le jour. Le problème est que la situation continue d'être fâcheuse et ce qu'on avait gagné dans la journée lumineuse du 18 février est en train de se perdre. Il est évident que dans la prévention où l'on est, avec les chefs du parti opposés qui ont toujours beaucoup de crédit, une représentation ne serait pas très utile mais "gutta cavat lapidem" et ce qui n'agit pas la première ni la deuxième fois, peut avoir de l'effet la troisième. En tout cas bien des gens ouvrent les yeux; il ne leur manque que de la fermeté, ce à quoi pourraient contribuer l'intervention des alliés et les représentations amicales du ministre [de Marsay] d'un grand roi. D'après JA si le souverain britannique [George II] intervient, cela ne devrait pas provoquer de problèmes avec le résident de France [La Closure]. Tout ce qu'il a fait a été de solliciter l'intervention des Cantons alliés de Genève et sans que la ville ait fait quoi que ce soit pour l'inciter à une telle prise de position. En outre il ne faut pas oublier les dispositions favorables que la couronne de France montre à l'égard de Genève. Dans une situation comme celle que vit la République en ce moment, il est dangereux que quelques puissances étrangères saisisse l'occasion pour faire des projets dont l'exécution ne serait que trop facile. Il est triste que des personnes sans fortune et sans vertu puissent faire tout ce qu'ils veulent pendant que... Il en a trop dit et c'est pourquoi il ne signera pas la lettre. Le jeune Werdmüller [I], neveu d'Escher, est parti pour la France. Les fils [Hans Georg et Johannes V] du conseiller [Johannes II] Escher ont aussi quitté la ville. Il a vu plusieurs fois tous ces messieurs et les a trouvés fort aimables. Il adresse ses salutations au trésorier [Hans Konrad I] Escher.

Adresse

[Zurich]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Zurich

Conservation

Zurich

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