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Lettre 3722 de Jean-Alphonse Turrettini à Jacob Chapeaurouge dit Dauphin 

[Genève] av.31.12.1726 [s.d.]

Ayant eu la

JA, qui a eu la fièvre la semaine précédente, n'a pas pu prendre contact plus tôt avec son correspondant. Il est très surpris que celui-ci veuille revenir en arrière à propos de la transaction effectuée un an plus tôt, en particulier sur le chapitre des intérêts qui ne font que la modeste somme de 36 livres. À l'époque, JA avait rédigé un mémoire que le correspondant avait lu et dont il avait signé la quittance mettant un terme à l'affaire. Il lui rappelle les arguments principaux démontrant que...

[Genève] av.31.12.1726 [s.d.]


Minute autographe. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Ga.6


Ayant eu la


JA, qui a eu la fièvre la semaine précédente, n'a pas pu prendre contact plus tôt avec son correspondant. Il est très surpris que celui-ci veuille revenir en arrière à propos de la transaction effectuée un an plus tôt, en particulier sur le chapitre des intérêts qui ne font que la modeste somme de 36 livres. À l'époque, JA avait rédigé un mémoire que le correspondant avait lu et dont il avait signé la quittance mettant un terme à l'affaire. Il lui rappelle les arguments principaux démontrant que la demande d'intérêts est totalement injustifiée. Tout d'abord, les intérêts étant prélevés sur la somme totale, lods compris, il n'était pas juste qu'ils fussent versés alors que de Chapeaurouge n'avait encore rien payé à la Seigneurie. Ensuite, leurs conventions ne mentionnaient aucunement le payement des intérêts ni la date de ce payement. Enfin, si le payement [de la somme totale?] a été retardé, c'est à cause du désastreux état de santé de de Chapeaurouge au moment où il a fallu le faire, qui empêcha JA de voir son interlocuteur. Par ailleurs, personne alors ne lui a réclamé ce payement et si on l'avait fait, on l'aurait reçu car il était prêt. Il en avait informé personnellement le propre fils de son correspondant; celui-ci a néanmoins tardé encore dix ou douze jours avant de le faire réclamer. Pour couronner le tout, il cite encore une lettre de Chapeaurouge, de l'année dernière [voir 3532], qui confirme le bien-fondé de sa position. De plus, en reprenant en main cette affaire, JA s'est rendu compte que ce serait plutôt à lui à se faire rembourser, car de Chapeaurouge lui a fait payer des lods imaginaires tels ceux sur les fruits que le correspondant ne payera jamais à la Seigneurie. JA se flatte également que, pour ce qui est du champ des places, dont il n'a pu encore avoir la jouissance à cause de la maison et des matériaux qui l'encombrent quoiqu'il l'eût payé au prix de l'or dès le Ier septembre 1725, de Chapeaurouge voudra bien lui tenir compte des intérêts de ce qu'il a payé, jusqu'à ce que ce champ soit débarrassé.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Genève

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre