5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
3593 1726 05.03.1726 Ă  Passionei Domenico (1682-1761)
137 1689 09.09.1689 Ă  Gernler Johann Heinrich (1664-1747)
4698 1734 28.09.1734 Ă  Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4730 1735 19.01.1735 Ă  Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
778 1694 18.01.1694 Ă  Toinard Nicolas (~1628-1706)
858 1694 25.08.1694 de Bouthillier de Beaumont Louis de (1663-1723)
1946 1708 24.10.1708 de Turrettini Horace-Bénédict (1651-1728)
2042 1709 13.11.1709 Ă  Dupuy Jean
2458 1714 06.01.1714 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747)
2506 1714 12.06.1714 Ă  Leu Johann Jakob (1689-1768)
2554 1714 31.12.1714 Ă  Trembley Jean-Pierre (1649-1718)
2922 1719 15.04.1719 Ă  Wake William (1657-1737)
2986 1720 05.01.1720 de Jablonski Daniel Ernst (1660-1741)
3402 1724 25.07.1724 Ă  Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
3578 1726 06.02.1726 de Appia Cyprien (1680/1682-1744)
3722 1726 30.12.1726 Ă  Chapeaurouge dit Dauphin Jacob de (1669-1744)
106 1688 15.06.1688 Ă  Gernler Johann Heinrich (1664-1747)
4715 1734 21.12.1734 Ă  Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4763 1735 17.06.1735 Ă  Escher Hans Kaspar II (1678-1762)
4907 1736 27.11.1736 Ă  Escher Hans Kaspar II (1678-1762)

Lettre 150 de Jean-Alphonse Turrettini Ă  Johann Heinrich Gernler

[Genève] 24.02.1690 [14/24.02.90]

Il est bien tems

Il est temps de recommencer l'échange épistolaire, interrompu par les glaces hivernales. En réalité, JA ferait mieux d'accuser sa paresse puisqu'il y a eu très peu de glaces cet hiver et que le jour présent fait penser à un jour de juillet. Mis à part quelques brouillards, il fait un temps analogue depuis le commencement de l'année. La taille-douce de son père est achevée. Il faudrait que Gernler passe en chercher un certain nombre d'exemplaires, à distribuer aux professeurs de Bâle et de Zurich...

[Genève] 24.02.1690 [14/24.02.90]


Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Öffentliche Bibliothek der Universität (Basel), Ki. Ar. 130b 278 (n.f.)

Extrait dans Hermanin, Werenfels, p. 48, n.2.


Il est bien tems


Il est temps de recommencer l'échange épistolaire, interrompu par les glaces hivernales. En réalité, JA ferait mieux d'accuser sa paresse puisqu'il y a eu très peu de glaces cet hiver et que le jour présent fait penser à un jour de juillet. Mis à part quelques brouillards, il fait un temps analogue depuis le commencement de l'année. La taille-douce de son père est achevée. Il faudrait que Gernler passe en chercher un certain nombre d'exemplaires, à distribuer aux professeurs de Bâle et de Zurich qui étaient en rapport avec son père. Il laisse le choix à la prudence de Gernler mais il faut absolument que [Samuel] Werenfels et Zwinger fils [Johann Rudolf] l'aient. Il a écrit deux fois au premier, qui lui a répondu fort obligeamment. C'est un homme qu'il estime énormèment et dont il demande à Gernler de cultiver l'amitié pour lui. Il voudrait aussi avoir tout ce qu'il publie, notamment toutes ses thèses De Logomachiis Eruditorum. Il possédait la première mais on la lui a escroquée. Naturellement Gernler et son frère pourront prendre pour eux autant de copies de la taille-douce qu'ils voudront. Sans doute le frère de Gernler [Theodor] a-t-il déjà été reçu ministre. JA est donc encore bien en retard par rapport à lui. À peine a-t-il lu son lieu commun et quelques traités de théologie. Il s'est jeté du côté de la critique et de l'hébreu et trouve énormement de plaisir dans ce genre d'études. Ce qui lui fait en ce moment le plus de peine est la composition. Avant il détestait l'hébreu et aimait les dissertations, maintenant c'est tout le contraire. Il a fait deux misérables propositions (sur Jn 7,17 et Rm 13,14), qui n'ont pas déplu parce qu'on s'était préparé à agréer ce qui viendrait du fils de Turrettini; mais, pour lui, il n'en est pas satisfait. Ce qu'il aime beaucoup ce sont les disputes. Il s'escrime avec professeurs et proposants, sans cesse. Il aimerait pouvoir le faire aussi avec Gernler et pouvoir profiter de ses conseils comme à l'époque où celui-ci conduisait ses études. [Jean-Louis] Burlamaqui s'était marié avec une demoiselle [Élisabeth] Sarasin de Lyon mais il s'est à présent démarié puisque la demoiselle avait anticipé de six mois le mariage et s'était divertie avec un autre. Il n'a pas voulu gagner l'enfant d'autrui, aussi a-t-il renvoyé la dame. L'affaire fait un bruit prodigieux dans la ville. Le professeur [Philippe] Mestrezat est mort et on est partagé sur la succession. Les uns voudraient qu'on suspendît la provision pour quelques années, les autres voudraient qu'on y mît qui [Bénédict] Calandrini, qui [Jacques] Sarasin, qui [Michel] Turrettini, qui [Antoine I] Léger. JA pense que ce sera Calandrini.

Adresse

Bâle


Lieux

Émission

Genève

RĂ©ception

Bâle

Conservation

Bâle


Cités dans la lettre