Lettre 134 de Johann Heinrich Gernler à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.G.8

J'ai recû... l'obligeante votre

Gernler remercie JA de sa lettre et de ses marques d'amitié. Il comprend les raisons qui empêchent qu'il puisse obtenir ce qu'il avait demandé, même s'il le regrette infiniment; il faut s'en remettre à la providence qui en a disposé autrement. Il voudrait seulement que JA assure [David] Camp que la lettre de vocation qu'il avait demandée ne signifiait aucunement qu'il n'était pas satisfait du poste que celui-ci lui avait offert mais c'était seulement un moyen d'obtenir plus facilement son congé. JA a très bien compris cela dans les explications qu'il a données à [Otto] Korn. Il ne faut plus parler de cette affaire; ce n'est du reste pas sa première disgrâce. Si Dieu lui fait la grâce de quitter le pays dans lequel il se trouve, il ne trouvera plus rien au monde de désagréable. Pour parler en confidence, il est très mortifié dans sa condition actuelle et doit y essuyer beaucoup de chagrins. S'il devait rester plus longtemps là où il est, ou bien il prendrait des résolutions étranges, ou bien il passerait dans l'autre monde. Voilà ce qu'il propose: il accepte le poste chez Camp mais il faudra que celui-ci patiente encore trois ou quatre mois pour lui permettre de partir honnêtement (il compte pour cela sur ses parents à Bâle). Si Camp l'aime (comme il se flatte de le croire), il saura attendre quelques mois plutôt que de prendre quelqu'un d'autre. S'il n'obtient pas son congé pour octobre, il le prendra; son naturel et sa conscience l'empêchent de rester plus longtemps où il est à présent. Il donne sa parole à JA de se trouver à Genève en octobre prochain.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre