Lettre 128 de Johann Heinrich Gernler Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (GenĂšve), 1/Gd.G.8

Si j'ai jamais

Gernler est extrĂȘmement heureux de la proposition de JA et la perspective d'un sĂ©jour Ă  GenĂšve l'enchante. Il prie Dieu que cela rĂ©ussisse. Mais il faudra se conduire adroitement dans cette affaire. Il a en effet acceptĂ© le nouveau poste qu'il occupe actuellement trois mois auparavant sans s'engager toutefois pour un temps dĂ©terminĂ©. Mais il a dit qu'il quitterait son poste s'il recevait une vocation ecclĂ©siastique. Il voudrait donc mener l'affaire honnĂȘtement et en ayant Ă©gard Ă  la famille qui l'emploie. Il veut Ă©viter de s'attirer mille reproches. Il faudrait donc qu'on lui envoie une lettre dans laquelle on lui promettrait, au nom de l'Église ou du Consistoire allemand de GenĂšve, un poste comme adjoint du pasteur allemand [Korn], avec succession assurĂ©e aprĂšs la mort de celui-ci. Il ne serait pas nĂ©cessaire qu'on y fit mention de la condition chez [David] Camp. Il ne prĂ©tend Ă  aucune pension de l'Église et se contentera de sa place chez Camp. Toutefois il ne faudrait pas que la lettre laissĂąt entendre qu'il travaillera gratis pour ne pas Ă©veiller les soupçons. Il supplie JA de rĂ©flĂ©chir Ă  ce moyen qui pourrait le surprendre. Il se peut d'ailleurs que l'Église ne veuille pas d'une telle lettre. Dans ce cas, seul Camp ou quelques autres membres de l'Église pourraient la rĂ©diger. Il donne sa parole qu'il n'a, en rĂ©alitĂ©, aucune prĂ©tention Ă  la succession du pasteur actuel et que cette mention dans la lettre n'engagerait personne. Il tient Ă©normĂ©ment Ă  la proposition de JA et invite celui-ci Ă  en confĂ©rer avec ses oncles [Étienne et BĂ©nĂ©dict II Turrettini], qui pourraient convaincre Camp; il faut persuader celui-ci de patienter et de ne pas faire appel Ă  quelqu'un de Zurich ou de Saint-Gall. Si la lettre arrive vite, il s'engage Ă  faire les choses le plus rapidement possible. Si cela rĂ©ussit, peut-ĂȘtre un Ă©tudiant serait-il intĂ©ressĂ© par sa place. Les gages y sont bons. Il faudrait que le candidat connaisse le français et l'allemand. Pour ce qui concerne les remĂšdes pour ses troubles [yeux], depuis son dĂ©part de GenĂšve, il ne s'est servi que deux fois du lait de vache, en s'abstenant en Hollande de tout ce qui est salĂ© et aigre. Par contre, il a pris beaucoup de thĂ© et de cafĂ© ainsi que quelquefois du sirop de betoine. Il a aussi un cautĂšre.

Adresse

GenĂšve

Commentaire

Il s'agit de la réponse à la lettre de JA du 25.03.1689, ce qui permet de déterminer le millésime.

Lieux

Émission

RĂ©ception

GenĂšve

Conservation

GenĂšve

Cités dans la lettre