Lettre 76 de Johann Heinrich Gernler Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.G.8

Haeret vox faucibus

Gernler est très affecté par la triste nouvelle de la mort du père de JA et peut à peine exprimer ce qu'il ressent. Tous éprouvent du regret de cette perte, mais l'épreuve est spécialement rude pour le fils unique d'un tel père. Tout vient de Dieu, qui dispose toute chose selon son conseil, et ce qui apparaît très nuisible peut être en vérité fort utile, si on le regarde avec les yeux de la foi. Ainsi Dieu a voulu imposer son joug à JA, dans sa jeunesse, pour qu'il apprenne que tout dépend de lui. Cela arriva à Gernler lui-même, douze ans auparavant, et sa blessure fut d'autant plus grave qu'il n'était pas, et n'est pas, aussi comblé que JA par les dons de l'esprit, de la fortune et du corps. Dieu a donné pour père à JA un homme éminent et, maintenant, il le reçoit dans sa paix. JA doit lui être reconnaissant d'avoir pu jouir de la présence d'un tel homme. Certes la perte est immense puisque disparaît celui qui était la défense de la religion, le pilier de l'orthodoxie et le délice du genre humain. Gernler conclut sa lettre sur un éloge funèbre en vers.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre