Lettre 4160 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 491 (f.142-143)

Quoy que mes petits

Les porteurs de cette lettre sont les petit-fils d'Ostervald [Georges III et de Montmollin] qui passent par Genève en allant faire un voyage en France, accompagnés du major Perregaux. Comme tous les étrangers, ils aimeraient rencontrer JA. Ostervald a vu récemment des Lettres imprimées, écrites par un jésuite [François de Pierre] contre la Nubes Testium de JA; il a pensé que son ami n'y avait pas répondu parce qu'il avait estimé que cela n'en valait pas la peine. Il a été surpris que dans un siècle aussi éclairé, on allègue comme des faits certains le sang de saint Janvier, l'étole de saint Hubert et d'autres miracles du même genre dont les catholiques éclairés ont honte. Mais les jésuite croient (ou font semblant de croire) à ces miracles plus que les autres. Ostervald demande à JA de recommander au pasteur Cardoini une femme qui habite à Genève dans sa dizaine; il s'agit de Suzanne Pol, qui est filleule de l'expéditeur et dont le père est à la charité à Neuchâtel; son mari, Étienne Pol, a perdu un œil et la femme a la charge de cinq enfants. Elle aurait besoin du secours de la Bourse française. Il paraît que Wake va très mal et on dit qu'il ne passera pas l'année; sa mort sera une grande perte et on trouvera difficilement dans son successeur autant de sentiments favorables aux Églises du continent. Un ministre [Abraham Le Moine] qui vient d'Angleterre dit que l'irreligion fait de terribles progrès dans ce pays-là. Ce mal n'est pas propre à l'Angleterre mais touche toutes les Églises protestantes.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre