Lettre 3245 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. Inédite. (F et L)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.216-217)

Je vois la continuation

Ostervald, qui remercie JA des vœux qu'il lui a adressés, est content de voir qu'on continue la révision du Nouveau Testament; il y a toute apparence qu'on fera une édition finalement correcte, sur du bon papier et qui réhabilitera le nom de Genève [Genève, 1726]. En effet, pour l'avoir lue et relue, Ostervald peut dire que la version actuelle [Amsterdam, 1700] est pleine de défauts. Il a été même sur le point de lui envoyer ses remarques mais il imagine que cela ne servirait à rien. Pour ce qui est de la liturgie, il est fâché qu'il y ait des oppositions aux bons desseins de JA et cela d'autant plus que l'exemple de Genève est d'un grand poids pour les autres Églises réformées. Il transcrit par la suite un long passage d'une lettre de Wake à [Jakob Christoph] Iselin à propos du Consensus; le prélat déplore les divisions qu'il y a parmi les protestants, qui se perdent dans des querelles sur des points tout à fait secondaires, en s'entredéchirant au lieu de faire front commun contre l'ennemi. Il cite ensuite la lettre que le Corps helvétique ["Réponse", 1722] a envoyé au roi d'Angleterre [George I] et déplore que le Consensus, véritable scandale, demeure. Il ajoute qu'il se peut que le roi, qui voit de plus en plus la réunion comme une nécessité, envoie une deuxième lettre en Suisse ["Aux Illustres", 1723]. La lettre est bonne et elle a produit un très bon effet à Bâle où un certain homme [Hieronymus Burckhardt (?)] voudrait rétablir le Consensus. Iselin est un excellent homme, avec une candeur et un fond de droiture très estimable. Ostervald se fait du souci pour [Étienne] Jallabert qui ne va pas bien; leur amitié date d'il y a trente-six ans et il serait très triste de le perdre.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre