5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
2305 1712 20.08.1712 à Compton Henry (1631/1632-1713) 16
3203 1722 16.05.1722 de Bergier Gabriel (1659-1736) 16
1881 1708 14.02.1708 de Bonet [de Saint-Germain] Ludwig Friedrich (1670-1761) 16
4838 1736 08.01.1736 de Anonyme 14
3362 1724 21.02.1724 de Mieg Ludwig Christian (1668-1740) 13
174 1691 12.02.1691 à Anonyme 12
2175 1711 02.05.1711 de Gossweiler Leonhard (1671-1721) 12
1203 1698 31.07.1698 de Polier de Vernand Georges (1639-1700) 12
1748 1706 19.11.1706 de Bonet [de Saint-Germain] Ludwig Friedrich (1670-1761) 12
4533 1733 29.09.1733 à Caroline Wilhelmina (von Braunschweig-Lüneburg-Hannover) (Angleterre) (1683-1737) 12
1893 1708 03.04.1708 de Ancillon David II (1670-1723) 12
1378 1702 20.02.1702 de Madaillan de Lesparre Philippe de (~1630-1719) 10
3605 1726 30.03.1726 de Barbeyrac Jean I (1674-1744) 10
2901 1718 01.12.1718 à Wake William (1657-1737) 10
2918 1719 11.03.1719 de Wake William (1657-1737) 10
2312 1712 17.09.1712 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 10
2914 1719 24.02.1719 de Zurich (Bourgmestre et Petit Conseil) 9
4744 1735 14.03.1735 de Payne Thomas (1689-1759) 9
1323 1700 20.12.1700 de Bonet [de Saint-Germain] Ludwig Friedrich (1670-1761) 8
1707 1706 29.05.1706 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 8

Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728

Ex quo à latere

Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de...

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Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728


Lettre autographe, signée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.V.1


Ex quo à latere


Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de la foi catholique. De Turin, il est allé ensuite à Gênes, où il a admiré le port, les édifices, le marché florissant sans pourtant rien entendre concernant les Lettres. Il marque ses impressions sur ce qu'il visite dans un journal, étant particulièrement attentif à la situation des Lettres. En effet il a bien étudié l'opinion généralement reçue sur l'engourdissement des Italiens. Les hommes savants ne manquent pas mais ils restent cachés et ils meurent inconnus. Il en a trouvé à Milan qui professent librement et savamment la philosophie. Il en a rencontré un qui a beaucoup de livres français, anglais et hollandais. L'exemple des jésuites n'est pas spécialement efficace. Le jésuite Cattaneo avait enseigné par exemple que dans certains cas, il était permis de nier la vérité sans pour autant que cela fût un mensonge puisque la force des mots est supprimée par la république elle-même aussitôt qu'ils sont tournés en destruction de la république. Le père Orsi s'est récemment insurgé contre cette thèse dans un savant livre écrit en italien [Dissertazione dogmatica] qui fustige les casuistes qui corrompent la morale. Cela a déclenché une polémique non pas avec Cattaneo, déjà décédé, mais avec un de ses amis [Diano] qui a fait une allégation en sa faveur. Une autre querelle touche l'autorité de Flavius Josèphe qu'un jésuite [Calino] a rabaissée et que Biacca a rehaussée dans un livre érudit. Il semblerait qu'on ait retrouvé au Tessin le corps d'Augustin autour duquel il y avait eu une contestation et que maintenant un envoyé pontifical a attesté être tel. Le dernier écrit du docteur Sassi est approuvé par tout le monde. Celui-ci établit l'identité du corps et discute toutes les opinions contraires. La preuve principale alléguée est que, parmi ces reliques, manquent deux os dont l'un se trouve dans une ville d'Italie et l'autre en Angleterre. Ce docteur Sassi, bibliothécaire de l'Ambrosienne, est un homme érudit et modeste. Parmi les femmes, il y en a une qui excelle, la comtesse Borromea à laquelle Vernet a rendu visite deux fois, une fois avec Sassi et une autre avec un mathématicien. Vernet demande ensuite des nouvelles de la santé de JA qui se sera sûrement lassé de tous ces bavardages autour des miracles. À peine supportera-t-il de gaspiller son temps avec ces bagatelles alors que fermente son œuvre excellente sur l'interprétation de l'Écriture et que d'autres sont en chantier.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Milan

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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