Lettre 966 de Claude Nicaise à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.N.3

Budé, Lettres, II, p.364-366.

Dans le même tems

Nicaise a appris par le libraire [Jean-Antoine] Chouet que la santé de JA s'améliore de plus en plus et l'excellent sermon qu'il lui a envoyé en est la preuve. Le même correspondant a appris à Nicaise qu'il lui avait envoyé par [Jean-Louis (?)] Burlamaqui les tomes qui lui manquaient de la Bibliothèque universelle. On n'a plus rien eu de [Vincent] Minutoli. Il espérait que Chouet lui enverrait le catalogue des livres de la dernière foire de Francfort reçus à Genève. On a imprimé à Utrecht un grand commentaire in-folio du De jure belli et pacis de Grotius; Nicaise aimerait savoir de JA ce dont il s'agit et si l'ouvrage se trouve à Genève. Nicaise a transmis à Janiçon les livres que JA lui a envoyés. L'expéditeur veut savoir de JA qui est l'auteur de La vie de Monsieur Colbert [Courtilz de Sandras] ; il pense qu'il a pris beaucoup de choses du grand recueil des pièces servant au procès de Fouquet [Fouquet, Recueil des défenses], dont Nicaise ne connaît toujours pas l'auteur. JA aura sûrement appris la mort de [Pierre] Nicole. Il a dû aussi voir à Genève une lettre du père Quesnel à l'abbé de la Trappe [Armand-Jean de Rancé] où on dit des choses très fausses sur Nicaise; celui-ci ne la croit pas (ou en tout cas pas ces passages) de Quesnel qui est de ses amis. On dit qu'il a désavoué cette lettre comme Santeuil a désavoué l'épitaphe qu'il a faite pour la mort d'Arnauld [Epitaphe du cœur de M. Arnauld]. Il aurait mieux valu se rétracter, comme fit saint Augustin, et envoyer les vers aux jésuites. La même chose vaut pour Quesnel. On se vante d'être disciple d'Augustin mais on ne veut pas l'imiter.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre