Lettre 1760 de Samuel Werenfels Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3

Hermanin, Werenfels, p.326-328.

Ergo... non satis est

Werenfels est très touché de ce que JA lui a dédié son remarquable discours sur la vanité et l'excellence des sciences [De scientiarum vanitate] ; ainsi tout le monde saura l'affection que le Genevois a pour lui. Il est d'autant plus ému que l'estime dont son ami fait preuve à son égard est grande. JA a tout à fait raison d'écrire que Werenfels lui est dévoué et qu'il est candide, ce qu'il espère rester tout le temps. Il a lu avec avidité et un très grand plaisir les discours de JA [De studiis emendandis ; De eruditionis et pietatis nexu; De scientiarum vanitate] ; il y a trouvé des arguments très intéressants, de la clarté, de l'érudition, de l'élégance, du jugement – ce qui est le plus important – et de la prudence. Que Dieu lui garde et lui affermisse la santé! Il pourrait mieux juger des arguments par lesquels JA réfute Bayle [dans De eruditionis et pietatis nexu], s'il avait lu l'ouvrage de celui-ci concernant les manichéens mais il ne se trouve pas à Bâle. Il l'achèterait volontiers chez les libraires genevois. Mais n'est-il pas vrai qu'il y a des gens qui fournissent trop imprudemment des armes aux champions du manichéisme? Le temps est venu où il ne nous est plus permis de ne pas prendre en compte les conséquences qu'on peut tirer de nos simples assertions non démontrées. Il faudrait finalement montrer aux hommes sages où nous conduisent certains principes prônés par un homme plus intelligent que pieux. Mais il en dira davantage sur ce sujet une autre fois.

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Genève

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RĂ©ception

Genève

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Genève

Cités dans la lettre