Lettre 634 de Pierre I Got à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre originale non autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.G.13

Nous avons appris avec

On a appris avec joie que JA était bien arrivé à Bruxelles et y avait retrouvé la compagnie [Germain Colladon et Antoine II Saladin] avec laquelle il devait faire le voyage de Mons; on attend avec impatience la nouvelle de l'arrivée de JA à Mons parce qu'une fois là-bas il ne devrait plus y avoir de danger. Comme d'habitude, Got lui envoie des lettres de son oncle [Bénédict II Turrettini] et de [Jean-Antoine] Dautun; il y a aussi celle que JA avait laissée pour Mademoiselle de Lenclos. Il voit également que son correspondant n'a encore rien pris sur les lettres [de change?] que Got lui avait données. Le bonhomme [Ascanio] Martini avait déjà fait le récit de la longue et ennuyeuse navigation que JA a eue de Rotterdam à Anvers mais il est vrai que l'essentiel est d'être arrivé. Il s'est heureusement pourvu de très bons passeports et d'une solide escorte; cette dernière est souvent plus respectée que les papiers. Ils n'ont rien entendu de ce que JA dit du gazetier d'Anvers [Gazette ordinaire d'Anvers] et ils n'en croient pas un mot. [Antoine (?)] Rouvière a envoyé le petit paquet pour [Pierre] Regis qu'on lui a donné; [Étienne] Seignoret n'a encore rien écrit des livres de JA. S'il ne les a pas encore expédiés, il ferait mieux de les envoyer par la Hollande, le trajet en serait plus court et plus sûr. Le mariage de [Jean Bazin] de Limeville n'est pas encore consommé. Got, qui arrive de Rotterdam, pourra donner lui-même des nouvelles plus fraîches. Dans le PS autographe Got affirme avoir rencontré Limeville et sa maîtresse; il semble que les oppositions à leur mariages soient presque toutes surmontées et la conclusion devrait arriver dans la semaine. Mais il faut savoir que [Madeleine] de Montigny n'est pas encore revenue de sa mauvaise humeur contre son frère. Deux personnes importantes ont été saisies par ordre des États Généraux: il s'agit de deux frères nommés Allouyn [van Halewijn], l'un bourgmestre de Dordrecht [Simon], l'autre du corps des États [Cornelis Teresteyn]. Il semblerait que des prisonniers français aient parlé d'eux d'une manière suspecte. Il serait fâcheux que ces personnes fussent reconnues coupables.

Adresse

Paris

Commentaire

Lettre signée «Pierre Got et Comp.» de la main d'un secrétaire, avec un long PS autographe.

Lieux

Émission

Réception

Paris

Conservation

Genève

Cités dans la lettre